Les places boursières européens ont clôturé la séance proches de l'équilibre. En baisse la majeure partie de la journée, les indices se sont redressés dans le sillage du rebond de Wall Street. Des deux côtés de l'Atlantique, les marchés sont tiraillés entre menace d'une récession mondiale et rachats à bon compte. Après deux mauvaises séances, les investisseurs se sont décidés à prendre quelques risques. Cette quasi stabilité n'empêche pas certains titres d'afficher de fortes variations. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,38% à 3311 points. Le FTSE 80 a perdu 0,46% à 3110 points.
A Zurich, ABB a chuté de près de 20%, après avoir publié des résultats inférieurs aux attentes au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires du groupe d'ingénierie helvético-suédois a gagné 22% à 8,791 milliards de dollars, tandis que le bénéfice opérationnel a progressé de 25% à 1,3 milliard de dollars. Les commandes ont progressé de 7% à 8,885 milliards de dollars, contre 9,728 milliards anticipés par le marché. Le consensus Reuters tablait également sur un bénéfice net de 973 millions de dollars, alors qu'il n'a atteint que 927 millions.
A contrario, Essilor s'est envolé de 14,19% à euros, porté par des résultats légèrement supérieurs aux attentes et par une note de broker. Le leader mondial de l'optique ophtalmologique a publié un chiffre d'affaires neuf mois de 2,2778 milliards d'euros, en progression de 5,4% à structure et taux de change constants et de 9,3% hors effet de change. Cheuvreux a intégré le titre dans sa liste des valeurs préférées en Europe, en maintenant sa recommandation Surperformance et son objectif de cours de 42 euros.
Moins de chance pour Air France-KLM dont le titre a chuté de 12,82% à 11,87 euros. Ce net recul s'explique par la parution dans «Les Echos» d'un article inquiétant pour le futur de la compagnie aérienne. Selon les informations du quotidien économique, Air France-KLM prévoit une croissance nulle et une baisse des effectifs d'ici 2011.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les chefs d'entreprise interrogés en octobre par l'Insee, la conjoncture industrielle a continué de se dégrader : l'indicateur synthétique du climat des affaires recule de trois points à 88 points et se situe désormais à son niveau le plus bas depuis décembre 1993. Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment que leur activité passée a encore faibli. Les stocks de produits finis demeurent supérieurs à leur niveau moyen de longue période. Les carnets de commandes globaux se dégarnissent et sont jugés inférieurs à la normale, a expliqué l'Insee.
Les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés en France ont augmenté de 0,6% en septembre, après avoir reculé de 0,2% en août, chiffre révisé de -0,3%, selon l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un repli de 0,1%.
Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a diminué de 1,2% en août 2008
comparé à juillet 2008, a indiqué Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes. L'indice avait augmenté de 2% en juillet. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, les entrées de commandes dans l'industrie ont augmenté de 0,6%. En août 2008 par rapport à août 2007, les entrées de commandes dans l'industrie ont diminué de 6,6%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 478 000 au cours de la semaine qui s'est terminée le 18 octobre contre 463 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 461000). Il s'agit d'un chiffre supérieur aux attentes des marchés, qui tablaient sur 465 000 inscriptions.
L'euro cote 1,2875 dollar à 17h30.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.