La Bourse de Paris poursuivait son rebond mardi en fin de matinée, le CAC 40 gagnant 2,17%, soutenu par les perspectives de plans de relance économique et tiré par l'envolée des valeurs bancaires.
A 12H25 (10H25 GMT), l'indice parisien prenait 74,77 points à 3.523,28 points, dans un volume d'échanges de 1,74 milliard d'euros, après avoir déjà grimper de 3,56% la veille.
Francfort progressait de 1,06% et Londres de 0,85%, tandis que l'Eurostoxx 50 gagnait 1,23%.
A la suite de Wall Street et des places asiatiques, la place parisienne se trouvait confortée par les espoirs de relance économique.
Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke s'est ainsi prononcé en faveur d'un nouveau plan de relance aux Etats-Unis, idée à laquelle la Maison blanche s'est déclarée ouverte.
"Le repli des prix des matières premières et de l'énergie vont aider à stimuler le pouvoir d'achat, et un second +paquet fiscal+ (aux Etats-Unis après celui du printemps 2008, ndlr) provoquerait également un choc favorable", observent les analystes de la banque néerlandaise ING.
De son côté, le gouvernement français a annoncé un soutien de 5 milliards d'euros pour les collectivités locales et une augmentation de 3 à 4% des crédits accordés par les banques. Par ailleurs, l'Etat injectera 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises.
Dopées par cette mesure, les actions des banques concernées continuaient de s'envoler: Crédit Agricole (+12,82% à 11,79 euros) prenait la tête des valeurs du CAC 40, tandis que Société Générale grimpait de 9,87% à 48,26 euros et BNP Paribas de 8,08% à 59,33 euros.
"Ces renforcements de fonds propres ne permettent pas d'exclure formellement de véritables augmentations de capital" de ces banques, tempèrent toutefois les analystes de la maison de courtage Raymond James.
Des valeurs sensibles à la conjoncture remontaient également: Renault gagnait 5,66% à 30,44 euros, Vinci 4,47% à 27,20 euros et Bouygues 4,65% à 30,41 euros.
Alors que de nombreuses entreprises s'apprêtent à publier cette semaine leurs résultats trimestriels, les inquiétudes concernant les répercussions de la crise financière sur l'économie "réelle" sont néanmoins loin d'être dissipées.
A telle enseigne que le moral des industriels britanniques, selon l'indice établi par la Confédération de l'industrie britannique, a enregistré en octobre sa plus forte chute depuis 1980.
Dans une journée dépourvue d'indicateurs macroéconomiques significatifs, les investisseurs seront d'autant plus attentifs aux résuatats trimestriels des groupes américains 3M, Pfizer, Caterpillar et Omnicom, attendus avant l'ouverture de la Bourse de New York.