La ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde a confirmé mardi sur RMC et BFM-TV que l'augmentation du nombre de contrats aidés était "un des outils possibles" dans le prochain budget, pour soutenir l'emploi.
Interrogée pour savoir si le gouvernement pourrait augmenter le nombre de contrats aidés dans le budget pour 2009, elle a expliqué que c'était "un des outils possibles, et clairement nous y travaillons. (...) Sur les jeunes et sur les seniors, il faut absolument soutenir l'emploi et s'assurer que l'économie tourne", a-t-elle dit.
"Il faut absolument se mobiliser sur l'emploi, c'est déterminant et critique", a-t-elle ajouté.
La ministre a cependant rappelé qu'"on a toujours aujourd'hui le chômage le plus faible depuis 1983. On est à 7,2%, mais effectivement depuis plusieurs mois, on a eu d'abord une stabilisation, et puis une légère remontée du chômage au cours des deux derniers mois".
"Il faut être absolument vigilant sur cette question là parce que l'emploi c'est fondamental pour le pouvoir d'achat et pour l'activité de l'économie", a souligné la ministre.
"Pour ce faire, le Premier ministre nous a demandé de travailler sur un certain nombre de mesures qui vont des emplois aidés aux contrats de transition professionnelle (CTP), à la réforme de la formation professionnelle et à la mise en oeuvre de la fusion ANPE-Assedic", a-t-elle rappelé.
Le Premier ministre François Fillon avait déjà indiqué fin septembre qu'il n'excluait pas d'augmenter le nombre de contrats aidés "dans les mois à venir si nécessaire" pour lutter contre l'augmentation du chômage.
Il avait expliqué que le gouvernement avait "anticipé dès le mois de juillet, en ajoutant 60.000 emplois aidés d'ici à la fin de l'année". "On ne s'interdit pas d'en faire plus dans les mois à venir si nécessaire", avait-il ajouté.
Le projet de loi de finances 2009 prévoit 280.000 contrats aidés : 230.000 dans le secteur associatif, éducatif et sanitaire comme dans la loi de finances 2008, sans tenir compte de la rallonge décidée en cours d'année (+60.000), et 50.000 dans le secteur marchand, soit 25.000 de moins qu'en 2008.