La Capeb (petites entreprises du bâtiment), confrontée à une baisse des commandes, s'attend à "des trimestres à venir difficiles", a annoncé la confédération mardi dans un communiqué.
"Selon NOS adhérents, le nombre d'appels téléphoniques, de rendez-vous et de devis est en nette régression depuis la rentrée 2008. C'est extrêmement préoccupant et laisse augurer des trimestres à venir difficiles", affirme Jean Lardin, Président de la Capeb, cité par le communiqué.
Le troisième trimestre 2008 enregistre encore une croissance de +0,5%, en volume, comme au deuxième trimestre, souligne la Capeb. En valeur, la progression est de 6,5%, principalement à cause de la hausse des prix des matières premières.
La progression sur l'ensemble des 12 derniers mois, à fin septembre, est de 1 % en volume.
La baisse des mises en chantier de logements est l'une des principales causes de ce ralentissement, explique la Capeb.
"L'économie réelle est touchée. Pour le moment, l'artisanat résiste, mais pour combien de temps ?" demande Jean Lardin dans le communiqué.
L'activité dans le sud de la France est en recul important, tandis que les régions de l'ouest, du centre et de Rhône-Alpes restent encore bien orientées.
Les entreprises employant moins de 10 salariés encaissent mieux les effets de la crise, les entreprises de 10 à 20 salariés étant plus touchées par le ralentissement.
Alors que les artisans du bâtiment avaient des carnets de commande remplis en moyenne pour 7 à 8 mois, cette durée a diminué de 2 mois cette année.
"Si l'activité du bâtiment est liée au moral des ménages, dont les crédits à l'habitat reculent de 10%, nous attendons beaucoup du Grenelle de l'ENVIRONNEMENT pour maintenir notre niveau d'emploi et relancer le pouvoir d'achat de nos clients " estime le président de la Capeb.
La Capeb (Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) rassemble 356.000 entreprises employant moins de 20 salariés, soit 941.000 actifs, dont 697.300 salariés (75.350 femmes) et 75.000 apprentis.