La Banque de France a revu à la baisse sa prévision de croissance pour le troisième trimestre 2008, estimant que le produit intérieur brut (PIB) devrait baisser de 0,1%, selon un communiqué publié mardi par la BdF.
La Banque de France avait indiqué le 12 septembre qu'elle prévoyait une hausse de 0,1% du PIB pour le troisième trimestre.
L'Insee a déjà annoncé que le PIB en France avait enregistré sur le deuxième trimestre un recul de 0,3%. Si, comme le prévoit la Banque de France, la croissance était négative au troisième trimestre, la France alignerait alors deux trimestres de recul du PIB, ce qui correspondrait à une situation de récession.
Selon l'enquête mensuelle de conjoncture de la BdF, l'acquis de croissance pour 2008 à la fin du troisième trimestre --c'est-à-dire le niveau de croissance que la France est assurée d'atteindre cette année sauf croissance négative les trimestres suivants-- serait donc de 0,9%.
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu mercredi en nette baisse ses prévisions de croissance pour la France, dont le PIB ne progresserait que de 0,8% cette année. La ministre de l'Economie Christine Lagarde estime pour sa part que la croissance française pour 2008 se situera "autour de 1%".
L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, également publié mardi, s'est établi en septembre à 87, contre 94 en août, ce qui dénote une faible progression de l'activité.
Selon les chefs d'entreprises interrogés par la Banque de France, l'activité industrielle a enregistré un "recul sensible" en septembre. Le taux d'utilisation des capacités de production a diminué et demeure "inférieur à sa moyenne de longue période", indique la BdF.
Le courant de commandes nouvelles s'est nettement contracté tant sur le marché intérieur qu'en provenance de l'étranger. Les carnets de commandes se situent à un niveau jugé inférieur à la normale, est-il ajouté.
Les stocks de produits finis se sont alourdis et sont jugés supérieurs au niveau souhaité.
Quant aux prévisions, les chefs d'entreprises anticipent "une poursuite de la baisse de l'activité à court terme".
Dans les services marchands, l'activité s'est contractée en septembre et ne "devrait pas sensiblement varier dans les prochains mois", révèle l'enquête mensuelle de la BdF.
Dans le commerce de détail, l'activité commerciale s'est relevé en septembre, mais se situe en "légère baisse" sur un an.