Le titre de la nouvelle entité Fortis Holding, issue du démantèlement du bancassureur belgo-néerlandais, s'échangeait à 2,08 euros dix minutes après la reprise de sa cotation à la Bourse de Bruxelles, soit une baisse de quelque 60% par rapport à son dernier cours de 5,42 euros le 3 octobre.
L'action avait ouvert à 1,93 euro à 11h00 (09h00 GMT), après une suspension de six séances. Moins de 10 millions d'actions ont été échangées dans les premières minutes sur Euronext Bruxelles, a indiqué Philippe de Broqueville, de la société de Bourse Petercam.
Il signalait que sur Euronext Amsterdam, l'activité était plus forte avec quelque 50 millions d'actions échangées dans le même temps. A l'ouverture, le cours était de 2 euros.
La Commission bancaire, financière et des assurances belge (CBFA) a donné mardi son feu vert à la reprise de la cotation de Fortis après avoir obtenu les informations qu'elle réclamait sur le périmètre du nouvel ensemble.
Fortis a évalué ses capitaux propres mardi matin à 8,8 milliards d'euros.
Ses nouveaux actifs étaient difficiles à cerner étant donné la complexité des opérations de reprise du bancassureur pour éviter son effondrement.
Le 3 octobre, le gouvernement des Pays-Bas avait nationalisé l'essentiel des activités néerlandaises de Fortis pour 16,8 milliards d'euros.
Le 6 octobre, la banque française BNP Paribas avait repris les activités bancaires et d'assurance de Fortis en Belgique et au Luxembourg pour 14,7 milliards d'euros.
"Dorénavant, explique la holding dans un communiqué, Fortis englobera les activités d'assurance à l'international".
Présent dans une douzaine de pays, ces activités de Fortis Insurance International représentaient 1,6 milliard de fonds propres.
Dans le périmètre de Fortis Holding on retrouve également une participation de 66% dans un portefeuille regroupant les actifs douteux de l'ancien bancassureur. L'Etat belge et BNP Paribas détiennent respectivement 24% et 10% de cette structure de défaisance.
Le nouvel ensemble consolidé, compte non tenu des activités du troisième trimestre, "devrait afficher un montant total des capitaux propres de 8,8 milliards d'euros dont 7,4 milliards d'euros de capitaux propres revenant aux actionnaires et 1,4 milliard d'euros appartenant à des intérêts minoritaires".