A l'image des places mondiales, le titre General Motors s'affole. Après avoir perdu plus de 31% en une seule journée jeudi, le constructeur automobile s'offre un rebond de 32,52% à 6,48 euros. Est-ce l'annonce de fermetures d'usines anticipées qui a rassuré les marchés ? Ou encore les rumeurs de rapprochement avec Chrysler ? Toujours est-il que les ventes de GM ont perdu 18% sur les neuf premiers mois de l'année aux Etats-Unis, alors que l'ensemble du marché automobile n'a chuté que de 13%.
Afin de faire face au plus vite à ce ralentissement de la demande, General Motors a annoncé aujourd'hui la fermeture définitive de son usine d'assemblage de Janesville, dans le Wisconsin. Le géant de Détroit prévoyait initialement de fermer le site d'ici 2010. Mais rien ne semble pouvoir stopper l'érosion des ventes de 4X4, jugés trop gourmands en carburant.
Parmi les autres solutions d'urgence visant à réduire les coûts, la presse américaine évoque d'éventuels rapprochements. Cerberus Capital management, qui contrôle Chrysler depuis son rachat à Daimler en 2007, aurait ainsi discuté avec General Motors, selon le Wall Street Journal. L'idée serait d'échanger des activités automobiles de Chrysler contre 49% du capital de GMAC, la filiale de financement de GM. Mais toujours selon le WSJ, GM ne serait pas convaincu par le bien fondé d'un rachat de Chrysler après les discussions.
Enfin, le journal affirme que General Motors aurait également approché son concurrent Ford, mais ce dernier aurait préféré continuer à faire cavalier seul.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
Les trois grands groupes américains (GM, Ford et Chrysler) se sont tournés vers le Congrès et la Maison-Blanche pour obtenir un soutien financier sous forme de prêts à taux préférentiel. Cela permettrait aux « big three » de transformer et moderniser leurs usines pour développer la fabrication de véhicules économes en carburant. L'évolution de leur offre est aujourd'hui nécessaire pour ces constructeurs. Trop dépendants du marché américain, sur lequel ils réalisent la moitié de leur activité, ils sont frappés de plein fouet par un recul de la demande. Certains analystes anticipent cette année des ventes d'automobiles aux Etats-Unis comprises entre 14 et 14,5 millions d'exemplaires contre 16,1 millions en 2007. GM a déjà annoncé la prochaine commercialisation aux tats-Unis de nouveaux véhicules consommant moins. Quant à Ford, il mise sur les petits modèles pour assurer son développement.