Le marché parisien est attendu en forte baisse à l'ouverture, après l'effondrement de Wall Street dans la nuit. La place new-yorkaise a en effet terminé dans le rouge pour la septième séance consécutive, plongeant largement sous les 9 000 points. A Paris, les valeurs financières devraient être particulièrement suivies alors qu'une rencontre est prévue entre les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G7 à Washington. Selon les informations du Wall Street Journal, les Etats-Unis envisagent de garantir temporairement la totalité des dépôts bancaires.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une nouvelle bougie noire de 222 points, inscrivant un nouveau plus bas annuel à 3389.70 points. Il s'agit du quatrième chandelier noir en quatre jours, témoignant ainsi de la faiblesse persistante de l'indice parisien. Malgré des indicateurs techniques largement survendus et un sentiment de marché particulièrement pessimiste, le processus correctif n'est pas encore achevé. En raison du nouveau plongeon de Wall Street hier (DJ -7,33%, Nasdaq -5,47% et S -4,55%), l'indice ouvrira par un vaste gap baissier (-6% selon les contrats futures à 8h10). Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay maintient son avis négatif sur le CAC 40 avec comme cible le support d'octobre 2003 situé à 3239 points.
Les valeurs à suivre
COM&STAY
Com & Stay a réalisé au premier semestre un résultat net (avant goodwill) stable de 0,4 million d'euros. Le résultat d'exploitation s'est établi à 0,7 million, contre 1,1 million un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 18% à 14,5 millions d'euros. Le spécialiste de la publicité interactive par email et mobile a reconnu que la hausse des charges avait "été plus rapide que la croissance des ventes, notamment en raison d'investissements humains importants R&D". Cette hausse a pesé sur le résultat d'exploitation, qui s'établit à 5% du chiffre d'affaires, contre 8,6% il y a un an.
ICADE
Icade, la filiale de la Caisse des Dépôts, est à la recherche de partenaires stratégiques pour deux de ses activités: l'administration de biens pour particuliers et le pôle "facility management". La foncière cherche à recentrer son pôle de services immobiliers sur le conseil, la gestion de résidences étudiantes et le "property management" destiné aux institutionnels. Le processus de recherche est engagé, fait ainsi savoir Icade. Le pôle services d'Icade a g énéré un chiffre d'affaires de 238 millions d'euros l'an dernier, sur un total de 1,48 milliard d'euros pour l'ensemble du groupe.
LVMH
LVMH a publié un chiffre d'affaires neuf mois de 12 milliards d'euros, en hausse de 4,5%. La croissance organique s'est établie à 10%. Au troisième trimestre 2008, le spécialiste des produits de luxe, "notamment grâce à Louis Vuitton qui continue de réaliser une performance exceptionnelle, a connu une croissance remarquable et ceci malgré le contexte économique mondial", a indiqué le communiqué.
VERGNET
Vergnet a publié des résultats semestriels en repli et confirmé la signature d'un contrat de 210 millions d'euros en Ethiopie. Au premier semestre, le spécialiste de l'éolien a réalisé une perte nette de 2 millions d'euros, contre une perte de 0,4 million un an plus tôt. La perte d'exploitation s'est établie à 3,3 millions d'euros, contre 0,6 million au premier semestre 2007. Le chiffre d'affaires a reculé de 38% à 7,8 millions d'euros. Le groupe attendait ces résultats en raison du plan d'investissement mis en oeuvre autour de l'éolienne GEV HP d'un mégawatt (MW).
Les chiffres macroéconomiques
Les marchés prendront connaissance à 8h45 avec la production industrielle en France pour le mois d'août. Aux Etats-Unis, les prix des importations pour le mois de septembre ainsi que la balance commerciale pour le mois d'août seront publiés à 14h30.
Hier à Paris
Le rebond des marchés européens s'est vaporisé en fin de séance après le passage dans le rouge de Wall Street. Les valeurs défensives ont été les principales victimes du jour, notamment le secteur des services aux collectivités. A Paris, GDF-Suez a décroché de 13% à la suite de la proposition belge de mettre en place un tarif régulé de l'électricité. Certaines valeurs récemment massacrées comme le sidérurgiste ArcelorMittal ont cependant réussi à conserver une partie de leurs gains. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,55% à 3442,70 points. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 3,37% à 3298,28 points.
Hier à Wall Street
Du jamais vu depuis 1987 : Wall Street a connu hier une séance cauchemardesque, à l'instar des autres places mondiales. Après une ouverture en nette hausse, le Dow Jones s'est montré hésitant pendant une bonne partie de la séance, avant de s'effondrer largement sous les 9 000 points. Ce sont une fois de plus les financières qui tirent l'indice à la baisse, avec notamment Morgan Stanley, Wachovia, Goldman Sachs ou encore Wells Fargo. A la clôture, le Dow Jones cédait 7,33% à 8 579,19 points tandis que le Nasdaq perdait 5,47% à 1 645,12 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.