Le dollar contemplait ses gains face à la plupart des devises vendredi, sauf le yen, alors que les Bourses reculaient à nouveau fortement, peu rassurées par un discours du président américain George Bush et à quelques heures d'une réunion cruciale du G7.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,3460 dollar contre 1,3590 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
L'euro reculait également face à la monnaie nippone à 133,87 contre 135,23 yens la veille, après avoir touché un nouveau plus bas depuis juillet 2005 à 132,83 yens.
Passé mercredi sous le seuil des 100 yens pour la première fois en sept mois, le dollar fléchissait toujours, à 99,45 yens vendredi contre 99,50 yens la veille.
Il a touché un nouveau plus bas depuis mars dernier à 97,92 yens pour un dollar vendredi.
Face aux autres devises, le billet vert a été soutenu en milieu d'échanges européens par la publication des chiffres du déficit commercial des Etats-Unis, en baisse pour le mois d'août ainsi que par le dévissage des prix du pétrole qui est tombé sous 80 dollars tant à Londres qu'à New York.
Mais la monnaie américaine a surtout profité de son rôle de valeur-refuge, dans un contexte de craintes généralisées, les Bourses accentuant leur baisse en fin d'échanges européens, peu rassurées par un discours du président Bush.
Vers 15H30 GMT, le billet vert est ainsi tombé à 1,3454 dollar pour un euro, un gain de 2 cents par rapport à l'ouverture des échanges.
Les marchés n'étaient pas convaincus par les propos du président américain, qui a assuré que les Etats-Unis allaient continuer à combattre la crise économique alors que les spéculations se multiplient sur l'issue des réunions tenues aux Etats-Unis, rapportaient des analystes.
Le goût du risque s'est évanoui du marché des changes depuis le début de la crise financière, les échanges sont limités et mus par des mouvements de panique ou des sentiments plus que par des fondamentaux.
En période de forte incertitude, les cambistes se réfugient vers les valeurs-refuges, comme le dollar ou les bons du Trésor américain, mettent fin à leurs mouvements de spéculation comme le "carry trade", ce qui fait remonter le yen, et procèdent à des rapatriements de fonds (deleveraging) faisant plonger les monnaies des économies émergentes et les monnaies à fort rendement, comme l'euro dont le taux d'intérêt est de 3,75% ou la livre sterling (4,5%).
La livre sterling est tombée à un plus bas vendredi pendant les échanges asiatiques face au billet vert, à 1,6792 dollar, un niveau plus atteint depuis novembre 2003.
"Etant donné la taille du marché des changes et l'ampleur des mouvements de +deleveraging+, les cours pourraient connaître encore d'autres pics" commentaient les analystes de Barclays Capital, indiquant que "le marché sous-estimait peut-être les risques de volatilité sur le cable (le rapport dollar-livre sterling, ndlr) et les cours des autres devises face au billet vert".
La devise britannique remontait face à la monnaie européenne, à 79,08 pence pour un euro, et baissait face au billet vert à 1,7021 dollar.
La monnaie helvétique remontait face à l'euro à 1,5114 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,1230 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 900,50 dollars au fixing du soir contre 883,50 dollars la veille.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8359 yuans pour un dollar contre 6,8202 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3460 1,3590 EUR/JPY 133,87 135,23 EUR/CHF 1,5114 1,5345 EUR/GBP 0,7908 0,7955 USD/JPY 99,45 99,50 USD/CHF 1,1230 1,1289 GBP/USD 1,7021 1,7080