Dans la dépêche précédente, intitulée "Barclays pourrait lever des fonds", il fallait bien comprendre que Barclays étudiait différentes possibilités, dont une augmentation de capital, en lien avec l'engagement du secteur bancaire d'augmenter ses fonds propres de 25 milliards de livres au total.
Barclays, qui a fait part mercredi de son intention de participer au plan de soutien annoncé par le gouvernement britannique, a confirmé aujourd'hui sa volonté d'étudier diverses options, parmi lesquelles une augmentation de capital. En effet, l'accord passé avec Londres prévoit que la banque parvienne à améliorer sa solvabilité. Ce plan, dévoilé en début de semaine, requiert l'augmentation des fonds propres du secteur bancaire de 25 milliards de livres au total.
Barclays rappelle dans un communiqué que «l'accord entre l'industrie bancaire et le gouvernement britannique prévoit que ces fonds propres supplémentaires seront levés avant la fin 2008». L'établissement promet de tenir le marché informé de ses projets, «conformément à ce calendrier».
Le gouvernement a proposé aux banques qui le souhaitent une aide dont le montant pourra atteindre 50 milliards de livres. Plusieurs banques, qui se sont engagées à renforcer leurs fonds dans le cadre de ce plan, ont refusé la proposition d'entrée de l'Etat à leur capital, craignant de voir le gouvernement imposer son droit de regard sur les politiques de rémunération de leurs dirigeants et de distribution de dividendes.
Barclays avait ainsi démenti mercredi avoir demandé des capitaux au gouvernement. John Varley, le directeur général, a affirmé que l'établissement n'avait «aucune raison de le faire». En juin dernier, Barclays avait déjà levé 4,5 milliards de livres afin de renforcer une structure de son capital mise à mal par la crise financière.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.