La Bourse de New York était hésitante mardi à la mi-journée, au lendemain d'une journée cauchemardesque pour les Bourses mondiales, le marché attendant une intervention encore plus déterminante de la Réserve fédérale américaine: le Dow Jones cédait 0,24% et le Nasdaq 0,51%.
Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 23,74 points, à 9.931,76 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 9,52 points, à 1.853,44 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 perdait 0,27% (2,87 points), à 1.054,02 points.
L'indice vedette de Wall Street avait terminé lundi sous la barre des 10.000 points, un seuil qui n'avait plus été franchi depuis octobre 2004. Le Dow Jones a même lâché jusqu'à près de 800 points en cours de séance, avant de limiter ses pertes en toute fin de séance. Sur fond d'aggravation de la crise financière en Europe, le Dow Jones avait abandonné 3,58% et le Nasdaq 4,34%.
La matinée de mardi a été très hésitante, les indices oscillant entre hausse et baisse en attendant l'intervention du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke et la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed en septembre.
"Tout le monde attend une baisse des taux directeurs de 50 à 100 points de base", a indiqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. La banque centrale australienne a appâté les marchés en baissant d'un point de pourcentage son principal taux directeur.
Le marché a tout de même réagi positivement à l'annonce de mesures de soutien de la Fed au marché des billets de trésorerie.
La banque centrale a annoncé qu'elle allait racheter ces instruments financiers qui permettent aux entreprises de faire face à leurs besoins imprévus de liquidités, pour tenter de relancer un marché paralysé.
Par ailleurs, six banques centrales, dont la Fed, ont publié mardi un calendrier de leurs opérations de refinancement destinées à alimenter le circuit bancaire international en dollars jusqu'à la fin de l'année.
Et en Europe, les pays de l'Union se sont engagés mardi à Luxembourg à soutenir tous leurs grands groupes financiers en cas de difficulté pour éviter un risque de crise généralisée.
Le marché restait fébrile après une journée qui a vu l'indice de volatilité, le VIX, atteindre son plus haut niveau depuis 1989, signe de la très grande nervosité des investisseurs.
Bank of America chutait de 14,56% à 27,53 dollars après l'annonce de résultats en forte baisse. La première banque américaine va procéder à une augmentation de capital de 10 milliards de dollars et réduire de moitié son dividende pour consolider ses fonds propres.
Son bénéfice est tombé à 0,15 dollar par action, contre 0,82 dollar, un chiffre très inférieur aux attentes du marché, qui tablait sur un bénéfice de l'ordre de 0,62 dollar par action.
Les groupes financiers Citigroup (-4,59%) et Wells Fargo (-1,06%), qui se disputent le contrôle de leur concurrent Wachovia (-0,87%), ont convenu lundi d'observer une trêve juridique jusqu'à mercredi midi, le temps de parvenir à une décision sur le sort de la quatrième banque américaine.
Le fabricant de semi-conducteurs AMD s'envolait de 22,01% à 5,16 dollars. Il va céder ses activités industrielles à une nouvelle société, dont la majorité des parts reviendra au fonds d'investissement ATIC d'Abou Dhabi.
Alcoa (+1,82%) va ouvrir la saison des résultats trimestriels après la clôture du marché.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,488%, contre 3,426% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,986%, contre 3,942%.