La Bourse de Paris dégringolait lundi matin à son plus bas niveau depuis janvier 2005, le CAC 40 lâchant 4,95% peu après l'ouverture, affolé comme les places asiatiques par les nouveaux développements de la crise financière en Europe.
A 9H08 (7H08 GMT), l'indice vedette cédait 201,80 points à 3.878,95 points et perdait tout le bénéfice de sa forte hausse de vendredi (+2,96%).
L'adoption par le Congrès américain du plan de sauvetage des banques n'a nullement rassuré Wall Street, pas plus que les Bourses asiatiques, les investisseurs préférant attendre de voir les effets de ces mesures sur les établissements en difficulté.
"On ne répétera jamais assez que, si la mise en place effective de l'ensemble des mesures du plan Paulson marquera très probablement une inflexion dans la crise actuelle, elle n'en signifiera pas la fin", a commenté Eric Vergnaud, économiste de BNP Paribas, évoquant "de nouvelles dépréciations".
Par ailleurs, après la cascade de défaillances annoncées la semaine dernière, les banques et compagnies d'assurances allemandes ont accordé dimanche une garantie de 15 milliards d'euros supplémentaires à Hypo Real Estate (HRE), qui avait déjà fait l'objet d'un plan de sauvetage.
Cette nouvelle faisait chuter les valeurs bancaires: Crédit Agricole perdait 7,93% à 14,17 euros, Dexia 10,99% à 7,60 euros et Société Générale 5,89% à 64,60 euros. Même BNP Paribas, qui vient de prendre de contrôle de Fortis en Belgique et au Luxembourg, cédait 5,70% à 28,64 euros.