La Bourse de New York a fini en baisse mercredi, à l'issue d'une séance hésitante où les investisseurs ont attendu le vote du Sénat sur le plan de sauvetage des banques: le Dow Jones a perdu 0,18%, et le Nasdaq 1,07%.
Le dow jones industrial average (djia) a reculé de 19,59 points à 1O.831,07 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 22,48 points à 2.069,40 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,45% (soit 5,30 points), à 1.161,06 points.
Après avoir connu des mouvements de balancier impressionnants lors des deux séances précédentes, les indices, en forte baisse en matinée, ont évolué dans des marges plus étroites en fin de séance.
"Le marché attendait le vote du Sénat", a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Une version révisée du plan, qui doit permettre de débloquer 700 milliards de dollars pour racheter les créances douteuses des banques américaines, devait être mise aux voix au Sénat mercredi soir.
Le président George W. Bush a annoncé que la Chambre des représentants, après avoir rejeté le plan lundi, devrait voter vendredi le projet amendé, qui prend davantage en compte les craintes des petits épargnants et des PME.
"On a un marché hésitant: on sait que le Sénat doit voter le texte, mais beaucoup se rendent compte qu'une fois le plan passé, on ne sait pas ce qu'il y aura après, avec le risque de résultats d'entreprises pas bons au troisième trimestre", a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
La place new-yorkaise a été soutenue par le secteur financier, notamment les trois banques qui entrent dans la composition du Dow Jones: JPMorgan Chase (+6,27%), Bank of America (+8,94%) et Citigroup (+12,14%).
"Les investisseurs se tournent vers les banques qu'ils considèrent comme les survivantes de la crise", a jugé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Les banques régionales ont profité de la perspective d'une adoption du plan du secrétaire au Trésor Henry Paulson: National City, basée à Cleveland (nord) a gagné 65,14%, et Sovereign Bancorp, basée à Philadelphie (est), 22,03%.
"C'était une journée de rumeurs: sur un plan de sauvetage des banques en Europe, qui a été démenti par la ministre des Finances française (Christine Lagarde), et sur General Electric", a relevé M. Volokhine.
Le titre GE, confronté aux difficultés de sa filiale financière GE Capital, a perdu jusqu'à 10% en matinée, avant l'annonce que le milliardaire Warren Buffett investissait 3 milliards de dollars dans le conglomérat. Il a fini en baisse de 5,18% à 24,18 dollars.
GE va aussi réaliser une augmentation de capital de 12 milliards de dollars.
Sur le front macroéconomique, plombant la tendance en matinée, l'indice ISM de l'activité dans l'industrie est tombé plus qu'attendu, à 43,5 points, au plus bas depuis sept ans.
Le constructeur automobile Ford a chuté de 12,50% à 4,55 dollars après l'annonce d'une chute de 34%, bien plus lourde que prévu, de ses ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis en septembre. General Motors (stable à 9,45 dollars) a mieux résisté, avec un recul de 15,8% de ses ventes.
Le distributeur de jeux vidéo GameStop (+5,35% à 36,04 dollars) a annoncé avoir signé un accord pour racheter Micromania, pour 700 millions de dollars et s'imposer ainsi en France.
Le marché obligataire a monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,768%, contre 3,827% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,248%, contre 4,305% la veille.