Les prix du pétrole se repliaient mardi à l'ouverture des échanges à New York, au lendemain d'une séance marquée par une flambée historique des prix.
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour de cotation, s'échangeait à 107,84 dollars, en baisse de 1,53 dollar par rapport à son cours de clôture de lundi.
Le prix du contrat en novembre marquait un pause, après avoir bondi lundi de 6,62 dollars.
Le contrat pour livraison en octobre, dont c'était lundi le dernier jour de cotation, avait pour sa part connu une flambée historique, de plus de 16 dollars, terminant à 120,92 dollars après avoir atteint les 130 dollars en séance. Le marché continuait mardi à s'interroger sur les raisons de cette poussée, qui a pris les opérateurs à contre-pied.
"Etait-ce un fonds ou quelqu'un qui essayait d'assurer son approvisionnement après le passage de (l'ouragan) Ike?" s'est interrogé Phil Flynn, d'Alaron Trading.
"Il semble que le marché du pétrole se soit finalement réveillé et ait constaté les perturbations sur l'offre en raison des ouragans Gustav et Ike", a estimé Antoine Halff, de Newedge Group.
La production américaine de brut du golfe du Mexique (1,3 million de barils par jours) est perturbée depuis trois semaines en raison du passage successif des deux ouragans.
Lundi, plus de 75% de la production de la région restait interrompue, alors que les stocks de pétrole sont au plus bas dans certaines régions.
Cela a fortement influé sur les prix, notamment du contrat d'octobre -- donc pour une livraison dans un délai bref-- les opérateurs étant contraints de payer le prix fort pour honorer leurs engagements.
Mais "le marché n'aurait pas enregistré cette hausse inimaginable sans les changements tectoniques qui touchent le paysage financier américain", selon M. Halff.
"L'emballement des prix apparaît aussi révélateur d'un marché en panne de liquidité que d'une amélioration du sentiment sur le marché", a ajouté l'analyste.
"Le résultat sera probablement pour un certain temps un marché considérablement plus agité qu'auparavant, mais pas forcément à la hausse", a avancé M. Halff.