
Les prix du pétrole rebondissaient mercredi à l'ouverture des échanges à New York, le marché réagissant avec soulagement au sauvetage de l'assureur AIG, dont les difficultés avaient fait craindre un effondrement en chaîne du système financier.
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre s'échangeait à 93,67 dollars, en hausse de 2,52 dollars par rapport à son cours de clôture de mardi.
Les cours avaient chuté de dix dollars lors des deux séances précédentes, les opérateurs s'inquiétant des conséquences de l'accélération de la crise financière sur l'économie, alors que la consommation d'énergie montre déjà des signes de ralentissement.
"Au moins pour le moment, le sauvetage d'AIG semble avoir stoppé la chute libre du pétrole", a estimé Phil Flynn, d'Alaron Trading.
Alors que l'assureur semblait proche du dépôt de bilan, il va recevoir un prêt de 85 milliards de dollars de la banque centrale américaine, de manière à pouvoir honorer ses engagements.
Autre facteur de soutien, le rapport hebdomadaire du Département américain à l'Energie (DoE), attendu à 14H30 GMT, pourrait montrer "une chute énorme des stocks (de produits pétroliers) en raison des ouragans Gustav et Ike", a estimé M. Flynn.
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient fondu de 4,87 millions de barils (mb) lors de la semaine achevée le 12 septembre. Les réserves d'essence auraient plongé de 4,4 mb, celles de distillats (qui comprennent le diesel et le fioul de chauffage) de 2,3 mb.
Par ailleurs, les investisseurs, obnubilés depuis dimanche par la crise financière, commencent à se pencher sur les événements du Nigeria, deuxième producteur de brut africain. Depuis dimanche, l'industrie pétrolière y est la cible d'une violente série d'attaques.
Le principal groupe armé du sud du Nigeria a annoncé tôt mercredi avoir détruit une station de pompage de la compagnie anglo-néerlandaise Shell.