Les marchés actions ont échoué dans leur tentative de rebond, happés par l'ouverture en baisse de Wall Street. Si le pire a été évité concernant AIG, les investisseurs s'inquiètent de l'impact du plan de sauvegarde sur les établissements financiers. Les rares valeurs à avoir résisté ont été recrutées dans les secteurs défensifs comme les services aux collectivités, l'agroalimentaire… Danone a ainsi été l'une des rares valeurs du CAC à finir en hausse. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 2,14% à 4000,11 points, au plus bas depuis mai 2005. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 2,18% à 3889,25 points.
A Londres, le plus grand établissement de prêt hypothécaire du Royaume Uni HBOS, a confirmé être en discussions avec son concurrent et compatriote Lloyds TSB. Les négociations portent sur une fusion entre les deux banques, qui se déroulerait sous forme d'un rachat de HBOS par Lloyds. Le titre HBOS, qui a connu une séance particulièrement mouvementée, a pourtant cédé 21,48% à 142,90 pence. Depuis le début de la semaine, l'action de la banque a été mise à rude épreuve. Ce matin, elle a encore perdu plus de 50% avant de se redresser à la faveur des rumeurs de rachat.
A Paris, ArcelorMittal a cédé 7,96% à 39,67 euros. Une fois n'est pas coutume, l'annonce d'un important plan d'économie, quatre milliards de dollars en cinq ans, ne suscite pas l'enthousiasme du marché. Les investisseurs s'interrogent. Les performances du groupe ne justifient pas la mise en en place d'un tel plan. Le premier sidérurgiste du monde redouterait-il alors les conséquences sur ses comptes du ralentissement économique mondial ? A moins qu'il ne veuille juste s'adapter à la récente flambée des coûts des matières premières. Flambée qui risque pourtant d'être de l'histoire ancienne...
En revanche, Eurazeo, dont le titre s'est effondré mardi, a rebondi de 7,29% à 54,12 euros. Selon la société d'investissement, le mouvement de repli observé hier pourrait s'expliquer par la sortie d'un ou plusieurs actionnaires non identifiés. Eurazeo a précisé que ses principaux actionnaires connus n'étaient pas vendeurs de leurs parts. Des sources de marché ont notamment évoqué des rumeurs de sortie du capital de la banque suisse en difficulté UBS.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 2,3 milliards d'euros avec le reste du monde au mois de juillet 2008, comparé à un excédent de 5 milliards en juillet 2007, a indiqué Eurostat, l'office statistique des communautés européennes. Le solde enregistré au mois de juin 2008 était de -0,2 milliard, contre +7,5 milliards en juin 2007.
Les mises en chantier aux Etats-Unis en juillet sont ressorties à 895 000 unités en rythme annuel, ce qui est bien inférieur au consensus de 950 000. Il s'agit du niveau le plus bas depuis plus de 17 ans.
Par ailleurs, 854 000 permis de construire ont été accordés, toujours en rythme annuel, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de 925 000.
Le baril de brut texan wti à échéance octobre 2008 progresse de 0,41% à 91,52 dollars près la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis. Durant la semaine qui s'est achevée le 12 septembre, les stocks de brut se sont repliés de 6,3 millions de barils. Les économistes tablaient sur une baisse de 3,8 millions de barils. Les stocks d'essence ont diminué de 3,3 millions de barils. Le consensus visait une baisse de 3,8 millions de barils. Enfin, les réserves de produits distillés ont baissé de 900 000 barils. Les économistes prévoyaient une baisse de 1,9 million.
A la clôture, l'euro cote 1,4137.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.