Force Ouvrière a réaffirmé mardi son "hostilité" à l'offre "raisonnable" d'emploi, jugeant que la nouvelle loi va instaurer des "devoirs très loin devant les droits" ainsi que "des mesures couperets qui vont priver les allocataires de tous revenus".
Exprimant "son hostilité à la notion d'+offre raisonnable d'emploi+ et à la réforme du service public de l'emploi telle qu'elle est effectuée", FO a émis un avis négatif au projet de décret présenté mardi au Comité supérieur de l'emploi et va "étudier la possibilité de former un recours en annulation", selon un communiqué.
FO a regretté "le délai strict dans lequel est enfermé l'élaboration du projet personnalisé" et réaffirmé "son opposition au durcissement de la sanction encourue par le demandeur d'emploi, qu'il s'agisse des radiations de deux mois ou des décisions de suspension du revenu de remplacement prises par le préfet".
La confédération a aussi observé que "le projet de décret restreint l'accès du demandeur d'emploi à différentes commissions qui lui permettait jusqu'alors de s'expliquer dans un cadre paritaire", considérant que "désormais, le demandeur d'emploi est seul pour se défendre".
"A l'heure où le gouvernement annonce vouloir réduire la pauvreté en France, voici des mesures couperets qui vont priver les allocataires de tous revenus", selon son communiqué.
Le décret relatif aux "droits et devoirs des demandeurs d'emploi et au suivi de la recherche d'emploi" vient en application de la loi promulguée en août et imposant aux chômeurs de réduire progressivement leurs prétentions de salaires et de lieu de travail après trois, six et douze mois de chômage sous peine d'être radiés pendant deux mois.