La Bourse de Paris creusait brutalement ses pertes mardi après-midi, le CAC 40 cédant 3,33% au lendemain d'une chute de 3,78% provoquée par l'aggravation de la crise financière aux Etats-Unis.
Par ailleurs, la Bourse de Moscou, le RTS, a suspendu la cotation de ses titres mardi pour une heure afin d'enrayer leur chute, qui avait atteint 11% dans la foulée de la crise financière à Wall Street, a annoncé une de ses porte-parole.
"A 17H00 (13H00 GMT), les échanges ont été suspendus pendant une heure", a déclaré à l'AFP la porte-parole, Varvara Inozemtseva.
Juste auparavant, l'autre Bourse de Moscou, le Micex, avait pris une mesure similaire pour stopper la chute de son index, qui atteignait les 16%.
Selon la loi russe, les échanges peuvent être suspendus si l'indicateur chute de plus de 8%, indique l'agence russe Ria Novosti.
A Paris, l'indice vedette lâchait 138,84 points à 4.030,13 points à 15H00, et se rapprochait de son plus bas niveau en séance depuis trois ans. Il était descendu jusqu'à 4.002,87 points le 16 juillet.
Au lendemain de la quasi-faillite de la banque Lehman Brothers, et sur fond de rumeurs inquiétantes pour d'autres acteurs financiers, les autorités monétaires américaines ont tenté d'apaiser les marchés en injectant 50 milliards de dollars dans le circuit bancaire.
Mais ce type d'opération "non conventionnelle" des banques centrales est à double tranchant: destinée à apaiser les marchés monétaires, elle peut aussi être interprétée comme un symptôme de la gravité de la situation, contribuant à alimenter la panique.
Par ailleurs, selon un vendeur d'actions interrogé par l'AFP, le gouverneur de l'Etat de New York a déclaré que l'assureur américain AIG, en grande difficulté, "n'avait plus qu'un jour pour négocier" les cessions d'actifs nécessaires à sa survie.