Après une ouverture en net recul, le CAC 40 réduit légèrement ses pertes à la mi-séance grâce à la progression de quelques valeurs, comme Lafarge, Vallourec, ou encore EDF. Après la séance catastrophique connue hier par les marchés, les investisseurs restent toutefois sur la défensive, et les valeurs financières ne parviennent pas à enrayer la spirale baissière. Une fois de plus, Natixis figure en dernière place des valeurs du SRD. A 12h30, le CAC 40 perd 0,81% à 4 135,30 points tandis que l'Eurofirst 80 recule de 1,36% à 3 992,78 points.
Les intenses négociations menées ce week-end entre Barclays et Lehman Brothers ont échoué, aboutissant à la faillite de la banque d'affaires américaine. L'établissement britannique a en effet estimé qu'une reprise de Lehman était impossible en l'absence d'aide financière du Trésor américain. Le dossier est pourtant toujours sur la table et, si tout rachat de la maison-mère est définitivement écarté, Barclays cherche bel et bien à s'emparer de certaines activités de Lehman.
Depuis le début de la semaine, l'ensemble des valeurs bancaires et financières subit de plein fouet l'avalanche de mauvaises nouvelles en provenance de Wall Street : faillite de Lehman Brothers, rachat de Merrill Lynch, manque de capitaux d'American International Group… Natixis, dont le titre est intrinsèquement très volatil, est tout particulièrement touché par cette nouvelle crise. Après avoir brusquement chuté de près de 15% hier, le titre a poursuivi aujourd'hui son repli avec une nouvelle baisse de 9,05% à 2,71 euros à la mi-séance.
France Telecom affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40, bénéficiant des propos rassurants de son PDG, Didier Lombard, concernant la rémunération des actionnaires et sa stratégie de croissance externe. Dans un entretien au «Financial Times», le patron de l'opérateur a confirmé que le cash-flow organique 2008 serait supérieur à 7,8 milliards d'euros et qu'il pourrait en reverser plus de 45% aux actionnaires. Une décision ne devrait cependant pas être prise avant l'année prochaine.
Les chiffres macroéconomiques
Le moral des investisseurs allemands, exprimé par l'indice de l'institut d'études économiques ZEW, est ressorti meilleur que prévu en septembre. L'indice est remonté à -41,1 contre -55,5 en août. Une bonne surprise pour les marchés, qui attendaient un chiffre de -53,0. Cette statistique, qui est issue d'une enquête menée du 1er au 15 septembre, ne prend compte que partiellement de l'annonce de la faillite de Lehman Brothers.
Aux Etats-Unis, l'indice des prix à la consommation pour le mois d'août sera connu à 14h30 et la décision de la Fed sur ses taux d'intérêt à 20h15.
A la mi-séance, la parité euro/dollar s'établit à 1,4183.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.