Les indices actions européens ont clôturé en repli malgré une tentative de rebond en fin de séance dans le sillage de la chute du pétrole et de l'euro. Le repli du brent au-dessous des 98 dollars le baril n'a pas suffi à soutenir des marchés inquiets du ralentissement de l'économie mondiale et de l'état de santé du secteur financier. La baisse des indices a été amortie par la reprise des valeurs liées à l'énergie et aux matières premières, mal orientées en début de semaine. L'indice CAC 40 a reculé de 0,81% à 4229,07 points. Le FTSEurofirst 80 a cédé 0,55% à 4132,69 points.
La confirmation hier des négociations «avancées» entre Deutsche Bank et Postbank en vue d'une prise de participation au capital de cette dernière a sapé le moral des investisseurs. A la bourse de Francfort, le titre Postbank a reculé de 3,68% à 59,01 euros. Les actionnaires craignent que cette prise d'une prise de participation minoritaire ne limite le potentiel de hausse de l'établissement. Dans le cas d'une telle manoeuvre, la Deutsche Bank effectuerait l'achat auprès de la Deutsche Post, la maison mère de Postbank.
A Paris, TF1 a fait la une. Le titre a bondi de 4,38% à 13,35 euros à la suite de la parution dans le journal "Le Monde" d'une interview de Laurent Storch, le directeur des programmes de la chaîne. Il promet une réduction de 20% du coût des programmes de la chaîne d'ici trois ans. Le coût des programme "est autour du milliard d'euros mais j'ai l'intention de faire baisser le coût des programmes de 20 % dans les trois ans à venir. Sans dégrader la qualité", a-t-il affirmé. "Quand on enlève un zéro à un budget on rend les gens plus créatifs" a-t-il estimé dans le quotidien du soir.
En revanche, Axa a de nouveau été en difficulté sur le marché parisien, avec un repli de 3,32% à 21,975 euros. Le titre, qui accusé avec Dexia l'une des plus forte baisse du CAC 40 a souffert d'une dégradation d'UBS. Le broker a révisé sa recommandation sur le titre, passant d'Achat à Neutre dans le cadre d'une étude sur le secteur en Europe. Cette dégradation vient s'ajouter à un climat particulièrement pesant sur le front des financières, alors que les résultats en fort recul de la banque américaine Lehman Brothers inquiètent les marchés.
Les chiffres macroéconomiques
L'emploi salarié a diminué de 0,1 % en France au deuxième trimestre 2008 ( -19100 postes) selon les résultats révisés de l'Insee. Sur un an, du 30 juin 2007 au 30 juin 2008, l'emploi progresse de 1%. Pour la première fois depuis 2003, l'économie française a détruit au deuxième trimestre plus d'emplois qu'elle n'en a créé en raison de la dégradation de la conjoncture. Fin juin, la France comptait donc 18,1393 millions salariés.
L'indice des prix à l'import aux Etats-Unis a chuté de 3,7% au mois d'août selon les chiffres du Département au Travail américain. Il s'agit de la baisse la plus conséquente depuis vingt ans, date à laquelle l'indice a été créé. Une surprise pour les marchés, qui tablaient sur une chute de 1,7% seulement. Hors carburant, les prix à l'import ressortent en hausse de 0,2% sur la période.
Le déficit commercial américain a dépassé les estimations des analystes au mois de juillet, s'établissant à 62,2 milliards de dollars. Les marchés tablaient sur un chiffre de 58 milliards. Au mois de juin, ce chiffre s'était établi à 56,77 milliards de dollars.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont repliées la semaine dernière à 445 000 contre 451 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 444 000). Il s'agit toutefois d'un chiffre supérieur aux attentes des marchés, qui tablaient sur 440 000 inscriptions.
A 17h30, l'euro cote 1,3906 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.