Les prix du pétrole se cherchaient une direction à l'ouverture mercredi à New York, après la décision de l'Opep de réduire sa production de 520.000 barils par jour, et avant la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis.
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre s'échangeait à 103,24 dollars, en baisse de 2 cents par rapport à son cours de clôture de mardi.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui s'est réunie mardi à Vienne, a décidé de retirer 520.000 barils par jour du marché pour enrayer la chute des prix du pétrole brut, temporairement passé sous les 100 dollars à Londres mardi.
Dans la pratique, le cartel a décidé de revenir "aux quotas de septembre 2007", ce qui équivaut à "28,8 millions de barils par jour en excluant l'Indonésie" (qui quitte le cartel).
Le marché, qui s'attendait à un statu quo, a été cueilli à froid par cette annonce, mais le rebond des cours qui a suivi dans les échanges électroniques s'atténuait à l'ouverture à New York.
Pour Thierry Lefrançois, de Natixis, cette réduction décidée par l'Opep n'est que l'application de son plafond de production, dépassé ces derniers mois.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a contrebalancé cette annonce avec la révision en baisse de sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2008 et 2009.
La demande a été davantage touchée que prévu, notamment aux Etats-Unis, par un contexte économique "fragile" et des prix du pétrole "élevés", qui ont notamment dépassé 147 dollars le baril à New-York en juillet, explique l'AIE.
Les investisseurs attendent désormais la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis vers 14H30 GMT.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent à une chute des stocks, de 5 millions de barils pour le brut, de 4,4 millions de barils pour l'essence et de 2,2 millions de barils pour les produits distillés.