La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi, le CAC 40 cédant 0,23% dans un marché partagé entre le changement de direction chez Sanofi-Aventis, largement applaudi, et le recul des valeurs financières et énergétiques.
L'indice vedette a perdu 9,68 points à 4.283,66 points, dans un volume d'échanges étoffé de 5,7 milliards d'euros, au lendemain d'un net recul de 1,08%.
Londres a abandonné 0,91%, Francfort 0,37% et l'Eurostoxx 50 0,70%.
La confirmation par Sanofi-Aventis du remplacement au 1er décembre de son actuel directeur général, Gérard Le Fur, "est une grosse nouvelle, qui permet de tourner une page et d'envisager de restaurer un peu de rentabilité au sein du groupe", a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions parisien.
Mais la forte hausse du titre n'a pas éclipsé le recul des valeurs bancaires, après la lourde perte publiée par l'américaine Lehman Brothers, de l'ordre de 3,9 milliards de dollars au troisième trimestre, et l'échec des discussions avec un investisseur potentiel, le fonds sud-coréen KDB.
"Ce qui a déçu, c'est l'absence de solution pour recapitaliser Lehman, ainsi que l'annonce de dépréciations au-dessus des attentes", a résumé le vendeur d'actions.
La place parisienne a également pâti de la morosité des valeurs énergétiques, la décision surprise de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole de baisser ses quotas n'ayant "pas eu comme conséquence de faire remonter le baril", a-t-il ajouté.
En effet, selon les économistes d'Aurel, "de tels appels sont toujours restés lettre morte" par le passé, les pays producteurs dotés de capacités supérieures à leur quota préférant "tricher" pour "profiter du haut niveau des cours".
Sanofi-Aventis (+7,15% à 50,89 euros) a caracolé en tête des valeurs vedettes après l'annonce du remplacement de son directeur général par Chris Viehbacher, ancien PDG de la branche nord-américaine de GlaxoSmithKline.
BNP Paribas (-2,08% à 63,66 euros), Dexia (-3,42% à 10,64 euros) et Société Générale (-4,11% à 65,68 euros) ont souffert des difficultés de Lehman Brothers. Crédit Agricole (-4,75% à 14,05 euros) a par ailleurs annoncé la suppression de 500 emplois dans le monde, dont la moitié en France, au sein de sa filiale en difficulté Calyon.
EDF (-2,49% à 48,90 euros) et GDF Suez (-3,29% à 34,50 euros) ont souffert d'un contexte "plutôt négatif pour les valeurs liées aux matières premières", après deux études d'Oddo Securities et CA Cheuvreux sur le secteur, selon le vendeur d'actions interrogé par l'AFP.
EADS (+3,00% à 15,99 euros) a décidé de poursuivre ses implantations dans des pays de la zone dollar ou à bas coûts, dans le cadre d'un nouveau plan d'économies d'un milliard d'euros d'ici à 2012. Par ailleurs, le Pentagone a annulé son appel d'offres pour le renouvellement de sa flotte d'avions ravitailleurs.
Essilor (-1,40% à 36,54 euros) a subi des prises de bénéfices après un bon mois d'août, malgré l'accueil favorable réservé par les analystes à sa prise d'une "participation majoritaire" dans l'opérateur tchèque Omega Optix.
Renault (+1,29% à 55,92 euros) a grimpé après avoir détaillé un plan de 4.000 départs volontaires en France.