La Bourse de Paris repartait mardi en légère baisse, le CAC 40 cédant 0,09% dans un marché dépourvu de soutien au lendemain d'un net rebond, et suspendu aux décisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
A 9H20 (7H20 GMT), l'indice vedette perdait 3,87 points à 4.336,31 points. Il avait terminé lundi en forte hausse de 3,42%, effaçant une partie des 6,38% lâchés la semaine précédente.
Londres abandonnait 0,15%, Francfort 0,18% et l'Eurostoxx 50 0,24%.
"Les marchés boursiers ont commencé la semaine de manière euphorique", revigorés par le sauvetage des géants américains du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, mais sont désormais confrontés à des "risques de prises de profits", a estimé Valérie Plagnol, stratégiste au Crédit Mutuel-CIC.
La Bourse de Tokyo a d'ailleurs fini mardi en recul de 1,77%, les investisseurs prenant leurs bénéfices après le bond de lundi.
Principal élément à suivre cette séance, les cours du brut étaient orientés à la baisse dans les échanges électroniques en Asie avant la réunion de l'Opep à Vienne, au cours de laquelle la production officielle du cartel devrait rester inchangée.
"Il n'y a pas de recommandation", a déclaré le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari, en sortant de la réunion du Comité de politique de l'Opep, l'instance censée indiquer la conduite à tenir avant la réunion.
D'un côté, les pays du Golfe semblent favorables à un maintien à l'identique de la production; de l'autre, les tenants d'une ligne dure, comme l'Iran, le Venezuela, la Libye ou l'Algérie, sont pressés d'enrayer la chute des prix. Ils réclament une réduction officieuse de la production, en demandant aux pays qui dépassent leurs quotas de les respecter.
Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication aux Etats-Unis des promesses de ventes de logements en juillet, à 14H00 GMT. Selon le consensus cité par Natixis, elles devraient ressortir en baisse de 1,5% par rapport à juin.
EDF (+0,46% à 53,72 euros) a augmenté sa participation dans Constellation Energy, montant à 9,51% du capital, conformément à l'accord qu'il avait passé avec le groupe énergétique américain avec lequel il entend exploiter des centrales nucléaires de type EPR aux Etats-Unis.
Le montant de cette prise de participation, effectuée par "des prises de participation sur le marché", n'a pas été précisé.
TOTAL (-0,06% à 45,26 euros) va "probablement évacuer mercredi" son personnel qui travaille dans le golfe du Mexique, à l'approche de l'ouragan Ike. Selon un porte-parole, le groupe prendra sa décision en fonction de la trajectoire de l'ouragan.
BNP PARIBAS (-0,39% à 64,20 euros), DEXIA (-1,35% à 10,81 euros) et SOCIETE GENERALE (-0,34% à 66,59 euros) effacent une petite partie de leurs gains de la veille, alors que la banque d'affaires américaine Lehman Brothers a une nouvelle fois été attaquée en Bourse lundi, et devrait dévoiler le 18 septembre un plan stratégique.
CREDIT AGRICOLE (-0,37% à 14,64 euros) présente mercredi le plan de redressement de sa filiale Calyon, très éprouvée par la crise des "subprime", qui pourrait se traduire par une réduction sévère de ses effectifs dans le monde pouvant aller jusqu'à près de 10%.
RENAULT (-0,03% à 55,43 euros) présente mardi en comité central d'entreprise son "projet de départs volontaires", dont l'objectif est fixé à 3.000 emplois en France, auxquels doivent s'ajouter un millier de départs à Sandouville (Seine Maritime) dans un contexte économique morose.
CARREFOUR (+0,28% à 35,40 euros): le procureur de la République de Melun a requis lundi 45.000 euros d'amende à l'encontre du géant de la distribution, poursuivi pour publicité mensongère en raison du décalage observé dans un magasin de Seine-et-Marne, en 2007, entre des prix catalogue et des prix aux caisses.
EADS (+1,68% à 15,45 euros) profite du nouvel accès de faiblesse de l'euro face au dollar, et de la perspective de la cession de 70% de l'une de ses filiales, EADS Socata, au groupe français Daher.