La Bourse de Paris reculait jeudi matin, le CAC 40 cédant 0,57% dans un marché attentiste avant la réunion de la Banque centrale européenne et animé par les détails de l'augmentation de capital de Natixis.
A 9H40 (7H40 GMT), l'indice vedette perdait 25,29 points à 4.421,84 points, au lendemain d'une forte baisse de 2,03%.
Londres prenait 0,24%, Francfort abandonnait 0,17% et l'Eurostoxx 50 était stable (+0,01%).
"La journée sera marquée par la réunion de la BCE et l'annonce de sa décision concernant sa politique monétaire", qui devrait se traduire par un nouveau statu quo sur les taux, a estimé dans une note Valérie Plagnol, co-directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC.
Toutefois, juge Global Equities, le président de l'institut Jean-Claude Trichet devrait "exprimer plus d'inquiétudes sur le niveau d'activité" en zone euro, dans son discours prononcé à partir de 12H30 GMT, laissant présager un assouplissement monétaire ultérieur.
Dans l'intervalle, la place parisienne reflétait la clôture contrastée de la veille à Wall Street, partagée entre la relative résistance des ventes de General Motors et les incertitudes sur la santé de l'économie américaine: le Dow Jones avait gagné 0,14%, tandis que le Nasdaq avait perdu 0,66%.
D'après le Livre Beige de la Réserve fédérale américaine, l'activité économique est restée "faible" depuis fin juillet aux Etats-Unis, tandis qu'un certain nombre d'entreprises ont commencé à répercuter sur les prix la hausse des coûts des matières premières.
Après la BCE, les investisseurs surveilleront aux Etats-Unis la publication de l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé, à 12H15 GMT, avant les demandes hebdomadaires d'allocations chômage à 12H30 GMT, l'indice ISM d'activité dans les services à 14H00 GMT, puis les stocks de pétrole brut à 14H30 GMT.
GDF SUEZ (+0,03% à 38,45 euros) s'établit autour de l'équilibre après avoir trouvé un accord avec la holding communale belge Publigaz sur le contrôle du terminal gazier de Zeebruge, sur la mer du Nord.
Une nouvelle entreprise, Fluxys International, va être créée pour gérer le terminal, détenue à 60% par GDF Suez, à 20% par Publigaz et à 20% par Fluxys, le gestionnaire du réseau gazier belge dont GDF Suez et Publigaz sont actionnaires.
EDF (+0,57% à 55,46 euros), bien orienté, est parvenu à s'entendre avec deux actionnaires de son homologue britannique British Energy opposés au rachat de BE par EDF, les fonds d'investissement Invesco et M&G, selon l'agence financière Dow Jones Newswires.
EADS (-2,73% à 15,70 euros) recule nettement: un haut responsable de l'armée de l'Air américaine a dit craindre mercredi de nouvelles protestations dans le cadre du contrat des ravitailleurs remis en jeu par le Pentagone, qui compte publier son nouvel appel d'offres "cette semaine" avec un léger retard.
Ce méga-contrat, d'une valeur de 35 milliards de dollars pour fournir 179 avions ravitailleurs, avait été attribué en février au tandem formé par les groupes américain Northrop Grumman et européen EADS, avant d'être remis en jeu en juillet après la contestation du concurrent malheureux Boeing.
PERNOD RICARD (+1,23% à 65,90 euros) profite du relèvement de la recommandation de JPMorgan, à "neutre" contre "sous-pondérer" auparavant.
NATIXIS (-1,54% à 5,75 euros) va émettre 1,6 milliard d'actions nouvelles au prix unitaire de 2,25 euros, soit plus de 60% de décote par rapport au cours actuel, alors que les analystes les plus pessimistes n'attendaient que 50% de décote.
EDF ENERGIES NOUVELLES (-2,19% à 43,70 euros) lance ce jeudi son augmentation de capital de 500 millions d'euros, au prix de 32,20 euros par action, avec période de souscription publique ouverte du 5 au 18 septembre inclus.
CLUB MEDITERRANEE (-0,26% à 31,07 euros) a publié jeudi un chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercice 2007/2008 (mai à juillet) en hausse de 6,8% à 362,1 millions d'euros, tout en faisant état d'un "ralentissement" des réservations.
NYSE EURONEXT (+0,07% à 28,48 euros) ne tremble pas à l'annonce du prochain lancement, le 22 septembre à Londres, de la plateforme de transactions paneuropéenne Turquoise, créée par neuf grandes banques pour concurrencer les opérateurs boursiers actuels.