Les prix du pétrole sont repartis à la hausse jeudi à l'ouverture à New York, les investisseurs craignant que de nouveaux ouragans viennent perturber la production dans le golfe du Mexique.
Vers 13H05 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre s'échangeait 109,70 dollars, en hausse de 35 cents par rapport à son cours de clôture mercredi.
"Les tempêtes tropicales soulèvent quelques inquiétudes, bien qu'il soit encore trop tôt pour savoir si elles entreront dans le Golfe du Mexique", qui concentre un quart de la production pétrolière américaine et 11% de la production de gaz naturel, expliquait Veronica Smart, du cabinet Energy Information Centre.
Le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami, a annoncé jeudi que l'ouragan Ike s'était encore renforcé pour atteindre la catégorie 4 sur l'échelle Saffir-Simpson, qui en compte 5.
Les investisseurs craignent que la trajectoire de Ike lui fasse traverser le golfe du Mexique, où l'activité reprend lentement sur les plateformes et les raffineries de la région, fermées à cause du passage, en début de semaine, de l'ouragan Gustav.
Moins de 5% de la production pétrolière du golfe du Mexique avait seulement repris mercredi, selon le département américain à l'Energie (DoE).
Les investisseurs attendent vers 15H00 GMT le rapport hebdomadaire sur l'état des stocks pétroliers américains. Cette publication, qui intervient normalement le mercredi, a été décalée en raison de la Fête du travail.
Les réserves de brut devraient avoir baissé de 300.000 barils lors de la semaine achevée le 28 août, selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
Les stocks d'essence devraient également avoir fondu de 1,5 million de barils, tandis que ceux de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) devraient en revanche s'être étoffés de 600.000 barils, ajoutent-ils.
Les prix du pétrole pourraient par ailleurs être influencés par l'évolution du dollar, monnaie dans laquelle ils sont libellés, faisaient remarquer les analystes.
Le billet vert se raffermissait face à l'euro jeudi, après que la Banque centrale européenne (BCE) eut revu en baisse sa prévision de croissance pour la zone euro en 2008. La revalorisation du dollar rend plus chères les matières premières.