Après une journée pleine d'hésitations hier, le CAC 40 a clôturé aujourd'hui sur une note nettement positive, porté par le net repli du pétrole et le raffermissement du dollar face à l'euro. Les marchés actions ont été tirés à la hausse par le secteur des transports et par les valeurs liées au dollar, malgré un trou d'air logique du côté des valeurs pétrolières. Bonne tenue également du côté des valeurs financières, dopées par l'actualité sur Lehman Brothers. A la clôture, le CAC 40 s'accordait 1,50% à 4 539,07 points, tandis que l'Eurofirst 80 terminait en hausse de 1,56% à 4 386,18 points.
Une «erreur fondamentale» : c'est en ces termes que Gianluigi Aponte, l'un des investisseurs italiens participant au plan de reprise d'Alitalia, a qualifié une éventuelle prise participation d'Air France-KLM dans la compagnie. Après que son plan de reprise du transporteur italien ait été écarté en début d'année après une opposition des syndicats, Air France-KLM s'est montré intéressé par une entrée au capital d'Alitalia. Ce regain d'intérêt fait suite à la mise en place d'un plan de reprise basé sur des investisseurs italiens.
Achetez la rumeur, vendez la nouvelle. Les investisseurs ont pris l'adage boursier au pied de la lettre concernant Alcatel-Lucent, dont l'action a subi un coup de frein après la nomination de Philippe Camus au poste de président non exécutif et de Ben Verwaayen à celui de directeur général. Le repli du titre s'explique également par le fait que la tâche ne sera pas aisée pour ce tandem. En effet, Alcatel-Lucent a affiché six trimestres consécutifs de pertes dans un marché difficile. A charge pour eux de définir la stratégie qui permettra au groupe franco-américain de sortir de l'ornière.
Net recul de Vallourec à Paris. Le titre du fabricant de tubes sans soudure destinés aux compagnies pétrolières a réagi négativement à la baisse des cours du pétrole. Le prix de l'or noir influence directement la demande des majors en produits parapétroliers. En effet, un cours de brut élevé ou un mouvement dynamique de croissance du cours incitent les compagnies à accroître leur production de pétrole. En revanche, une baisse des cours rend l'investissement moins rentable.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production ont bondi de 1,1% en juillet et de 9% sur un an selon les chiffres d'Eurostat. Cette nette hausse, engendrée notamment par la flambée des cours du pétrole, est toutefois plus faible qu'attendu. En effet, les marchés tablaient sur une hausse de 1,3% au mois de juillet, et de 9,1% sur un an. Les prix de l'énergie ont pour leur part augmenté de 2,8% sur un mois.
Aux Etats-Unis, l'ISM manufacturier est ressorti en août à 49,9 après 50 en juillet. Les économistes visaient un ISM de 50.
Les dépenses de construction aux Etats-Unis au mois de juillet ont reculé de 0,6% après avoir progressé en juin de 0,3% (chiffre révisé de -0,4%). Les économistes attendaient en moyenne un repli de 0,4%.
A la clôture, l'euro cotait 1,4504 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.