La Bourse de Paris restait en recul lundi en fin de matinée, le CAC 40 cédant 0,49% dans un marché peu animé en l'absence de nombreux investisseurs, et pénalisé par des prises de bénéfices après quatre séances de hausse.
A 12h00 (10h00 GMT), l'indice parisien perdait 21,94 points à 4.460,66 points, dans un volume d'échanges très modeste de 758 millions d'euros, en raison de la fermeture de la Bourse de New York pour la Fête du Travail.
Londres abandonnait 0,87%, Francfort 0,66% et l'Eurostoxx 50 0,41%.
"On manque de nouvelles, et la fermeture de Wall Street prive de direction les investisseurs les plus +court-termistes+, d'où la faiblesse des volumes", a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions parisien.
Dans ces conditions, les places européennes répercutaient la fin de séance négative vendredi à New York, en raison de la forte baisse des revenus des ménages américains, et reflétaient les craintes concernant l'impact de l'ouragan Gustav sur le prix du pétrole.
Lundi, cependant, les cours du baril s'affichaient en baisse dans les échanges européens bien que Gustav ait déjà entraîné l'arrêt de la quasi-totalité de la production de brut dans le golfe du Mexique, qui compte pour 26% de la production totale aux Etats-Unis.
Par ailleurs, selon le vendeur d'actions, "la distribution et les valeurs cycliques ont du mal à repartir" après une semaine plutôt favorable, comme le montrent les importantes prises de profits sur les titres Carrefour et PPR.
Côté statistiques, l'activité dans l'industrie a continué à se contracter en août dans la zone euro pour le troisième mois consécutif, bien que l'indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur manufacturier ait légèrement dépassé les attentes de la société Markit et la Royal Bank of Scotland.
GDF SUEZ (+2,16% à 40,25 euros) est bien orienté après la publication des premiers résultats du groupe depuis sa naissance en juillet, avec une progression de 14% de son bénéfice net au premier semestre, de "bons chiffres", selon le vendeur d'actions interrogé par l'AFP.
VIVENDI (-0,45% à 26,32 euros) recule à l'unisson du marché après des résultats semestriels "sans grande saveur", selon Natixis, et alors que le groupe s'est abstenu de relever ses prévisions annuelles, déjouant les attentes des analystes.
VINCI (-1,75% à 38,17 euros) est sanctionné malgré la hausse de 19% de son bénéfice net au premier semestre, à 731 millions d'euros, pourtant conforme aux attentes.
MICHELIN (+4,78% à 46,46 euros) conserve la tête des valeurs vedettes, porté par le relèvement de la recommandation de Merrill Lynch à "achat", contre "neutre" auparavant, la banque américaine jugeant la valorisation du titre attractive.
ALSTOM (+2,89% à 71,65 euros) profite d'une rumeur selon laquelle il pourrait remplacer le titre Alcatel-Lucent au sein de l'indice Eurostoxx 50, selon des sources de marché.
EADS (+0,46% à 15,39 euros) revient en territoire positif en dépit de la confirmation, par Emirates, que la livraison du deuxième Airbus A380 à la compagnie aérienne de Dubaï devrait subir "un nouveau retard de quelques semaines".
BNP PARIBAS (-0,52% à 61,16 euros), CREDIT AGRICOLE (-2,13% à 14,21 euros), DEXIA (-1,96% à 9,49 euros) et SOCIETE GENERALE (-0,33% à 65,88 euros) reculent après la faillite de la banque régionale de l'Etat de Georgie, l'Integrity Bank, le dixième établissement américain à fermer depuis le début de l'année.
AREVA (+3,12% à 709,86 euros) a réalisé au premier semestre un bénéfice plus que doublé, à 760 millions d'euros, le conduisant à confirmer ses objectifs pour 2008, mais a annoncé avoir passé une nouvelle provision liée à des "surcoûts" sur le chantier de l'EPR finlandais.
GROUPE STERIA (+6,03% à 19,51 euros) grimpe après la publication de résultats semestriels en hausse et la confirmation de ses objectifs 2008, bien que le groupe ait légèrement infléchi sa prévision en termes de rentabilité.