La Bourse de New York se stabilisait dans le vert mercredi à la mi-séance, bénéficiant de la progression surprise des commandes de biens durables aux Etats-Unis, et alors que la hausse des prix du pétrole s'atténuait: le Dow Jones gagnait 0,42%, et le Nasdaq 0,34%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) prenait 47,55 points à 11.460,42 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, 7,99 points, à 2.369,96 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points progressait quant à lui de 4,02 points, à 1.275,53 points (+0,32%).
Mardi, Wall Street avait fini à l'équilibre après la publication de statistiques mitigées sur le marché immobilier mais meilleures que prévu sur la confiance des consommateurs. Le Dow Jones avait gagné 0,23% et le S&P 500 0,37%, alors que le Nasdaq perdait 0,15%.
Après avoir peiné à choisir une direction en début de séance, les indices se sont stabilisés en hausse, se concentrant sur la bonne surprise apportée par la progression des commandes de biens durables, en hausse de 1,3% en juillet par rapport à juin. Le analystes tablaient sur une stabilité.
De plus, les chiffres du mois précédent ont été révisés en nette hausse pour faire ressortir une progression plus vue depuis décembre dernier.
"Ce sont des chiffres surprenants et assez bons: les entreprises continuent de dépenser de l'argent, ce qui semble indiquer qu'elles sont confiantes en l'avenir", a estimé l'économiste indépendant Joel Naroff.
"Cet indicateur s'ajoute à des signes de plus en plus nombreux que les principales difficultés pourraient être en cours de résolution. L'immobilier semble se stabiliser, les entreprises dépensent de l'argent et la confiance des consommateurs s'améliore", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les prix du pétrole, qui avaient gagné près de trois dollars au début des échanges à New York, ne montaient plus que de 1,5 dollar environ.
Ce renchérissement pénalisait notamment le secteur du transport aérien, à l'image de United Airlines, qui chutait de 10,33% à 9,98 dollars.
En revanche, le groupe pétrolier ExxonMobil, première capitalisation du Dow Jones, prenait 0,45% à 80,31 dollars.
La progression du marché restait "limitée par la faiblesse du niveau des échanges", a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
De nombreux investisseurs américains sont en congé cette semaine, alors que se profile un week-end prolongé, poussant ceux qui restent à la prudence. Les marchés seront fermés lundi, jour férié aux Etats-Unis.
"Le faible volume explique le manque de conviction observé lors des dernières séances", a estimé pour sa part Patrick O'Hare, du site d'information financière Briefing.com.
Du côté des sociétés, les géants du refinancement hypothécaires Fannie Mae (+11,74% à 6,28 dollars) et Freddie Mac (+14,61% à 4,55 dollars) continuaient de rebondir. Les titres, qui avaient touché la semaine dernière un plus bas niveau depuis près de 20 ans, bénéficient de commentaires d'analystes qui semblent écarter l'idée d'une nationalisation.
La banque d'affaires Lehman Brothers (+6,34% à 14,92 dollars) amplifiait également ses gains des séances précédentes.
Le groupe pharmaceutique Cell Genesys voyait son titre s'effondrer de 72,41% à seulement 77 cents. Il a annoncé la suspension du développement de son traitement contre le cancer de la prostate en pleine phase d'essais cliniques.
Le spécialiste des vêtements de glisse Quiksilver bondissait de 7,60% à 8,35 dollars: il a reçu une offre ferme de reprise de ses activités de fabrication de ski, mises en vente il y a plusieurs mois, de la part d'un consortium mené par l'australien Macquarie Group.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,795%, contre 3,784% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,407%, contre 4,395% la veille.