La Bourse de Paris restait en repli mardi en fin de matinée, le CAC 40 perdant 0,71%, plombée par la forte baisse de Wall Street la veille au soir et le plongeon surprise de l'indicateur allemand Ifo.
A 11H59 (09H59 GMT), l'indice vedette cédait 32,29 points à 4.323,58 points, dans un volume d'échanges de 881 millions d'euros, alors qu'il avait déjà débuté la semaine sur un recul de 1,01% à 4.355,87 points lundi.
Londres perdait 1,91%, Francfort 0,25% et l'Eurostoxx 50 0,55%.
Comme les Bourses asiatiques, la place parisienne suit la voie tracée par Wall Street, qui a succombé à un retour d'inquiétudes à propos de la finance mondiale: le Dow Jones a perdu lundi 2,08% et le Nasdaq 2,03%.
"Secteur bancaire et conjoncture économique sont les thèmes du moment", et par conséquent "la clôture de Wall Street, qui a beaucoup chuté avec les banques," et les indices allemands pèsent sur le CAC 40, a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions parisien.
Les inquiétudes entourant le secteur financier ont été renforcées notamment par une étude de Crédit Suisse anticipant de nouvelles pertes massives pour l'assureur AIG, la faillite d'une nouvelle banque régionale américaine au Kansas et l'avertissement de nouvelles dépréciations pour JPMorgan.
Les chiffres macroéconomiques en provenance d'Allemagne ont ajouté à la morosité du marché.
Le baromètre de confiance Ifo a plongé à 94,8 points en août, une performance nettement inférieure à ce que prévoyaient les économistes.
"Le climat des affaires est en chute libre en Allemagne depuis juin et le secteur industriel allemand souffre encore d'une stagnation de la demande extérieure", a commenté Costa Brunner, économiste chez Natixis.
La consommation allemande a aussi envoyé des signaux négatifs, puisque le moral des consommateurs s'est encore dégradé en août pour tomber au plus bas depuis cinq ans, selon le baromètre GfK. De plus, les dépenses privées en Allemagne ont reculé de 0,7% au deuxième trimestre, selon l'Office fédéral des statistiques, qui a publié les différentes composantes du Produit intérieur brut (PIB).
Aux Etats-Unis, le niveau des ventes de logements neufs en juillet aux Etats-Unis sera particulièrement observé à 16H00 (14H00 GMT), après une hausse un peu plus importante que prévu des ventes de logements anciens publiée lundi.
Sont également attendus l'indice de la confiance des consommateurs et le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui s'était conclue le 5 août sur un statu quo.
VALLOUREC (-3,60% à 178,45 euros) réalise la plus mauvaise performance du CAC 40, alors que les analystes de Goldman Sachs ont abaissé leur recommandation sur le titre du numéro un mondial des tubes en acier sans soudure de "neutre" à "vendre", jugeant que cette action a "un potentiel de hausse minime".
BNP PARIBAS (-0,57% à 58,09 euros), CREDIT AGRICOLE (-1,20% à 13,14 euros), DEXIA (-1,36% à 8,69 euros), SOCIETE GENERALE (-1,53% à 61,71 euros) et l'assureur AXA (-2,27% à 20,45 euros) sont de nouveau sous pression après les mauvaises performances des valeurs financières lundi à Wall Street.
CGG VERITAS (+0,34% à 26,60 euros) progresse, après l'annonce d'un contrat de 140 millions de dollars auprès de Qatar Petroleum pour réaliser une étude sismique sur le champ de Dukhan.
BOLLORE (+0,17% à 121,96 euros) serait prêt, en partenariat avec l'Etat bolivien, à exploiter le lithium dans le salar d'Uyuni (Bolivie), première réserve au monde de ce métal, ont indiqué des sources proches du dossier à l'AFP.
BOIZEL CHANOINE CHAMPAGNE (+1,40% à 68,00 euros) avance, après avoir amélioré sa rentabilité au premier semestre, avec un bénéfice opérationnel, encore provisoire, de 14,1 millions d'euros, en hausse de 34%.
ARKEMA (+2,37% à 31,05 euros) grimpe après le relèvement de la recommandation des analystes d'Exane BNPParibas à "surperformance", contre "neutre" auparavant.