Les marchés américains ont fini en ordre dispersé, écartelés entre la vigueur des pétrolières et la faiblesse des financières. Les premières ont bénéficié du bond de près de 5% à plus de 121 dollars des cours du brut. Le secteur financier est resté sous pression en raison des inquiétudes lancinantes concernant la facture de la crise du subprime. On notera le rebond du spécialiste du refinancement hypothécaire, Fannie Mae, massacré au cours des dernières séances. Freddie Mac a, lui, reculé. Le Dow Jones a grappillé 0,11% à 11430,21 points. Le nasdaq composite a cédé 0,36% à 2380,38 points.
Lehman Brothers a finalement cédé 0,07% à 13,72 dollars dans un secteur financier américain qui est resté sous pression. Considéré comme le maillon faible dans le secteur des banques d'affaires, Lehman Brothers est l'objet de rumeurs de plus en plus nombreuses avant la publication de ses comptes du troisième trimestre. Ceux-ci devraient être rouge vif en raison de nouvelles dépréciations et la banque pourrait avoir à trouver de l'argent frais.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage pour la semaine se terminant le 16 août se sont révélées inférieures aux prévisions du marché. On a ainsi compté 420.000 nouvelles demandes d'allocation, contre un consensus de 443.000. Le nombre de demandes de la semaine précédente a été révisé à la baisse de 450.000 à 445.000.
L'indice d'activité de la Fed de Philadelphie est ressorti à –12,7 en août, contre –16,3 en juillet. Le consensus Reuters tablait en moyenne sur –14.
Les valeurs à suivre
BANQUES
Lehman Brothers a réitéré son opinion Neutre sur le secteur des maisons de courtage américaines, mais a révisé en forte baisse ses prévisions de résultats pour le troisième trimestre pour Goldman Sachs et Morgan Stanley. Le broker a expliqué ces révisions par un environnement opérationnel dégradé et par de nouvelles dépréciations liées aux crédits hypothécaires de l'immobilier résidentiel «Prime», «Alt-A» et «subprime», aux CDO (titres représentatifs de portefeuilles de créances) et aux prêts à effet de levier.
HEINZ
Heinz a enregistré un bénéfice net de 229 millions de dollars ou 72 cents par action au premier trimestre, contre 205,3 millions d'euros ou 63 cents par action un an plus tôt. Le consensus Reuters tablait sur 66 cents par action seulement. Le fabricant de ketchup a profité du lancement de nouveaux produits aux Etats-Unis et de la bonne santé des ventes à l'international.