La Bourse de Paris commençait sur un rebond vendredi matin, le CAC 40 gagnant 0,51% au terme d'une semaine difficile, dans un marché prudent en l'absence d'informations significatives.
A 9H30 (7H30 GMT), l'indice vedette progressait de 21,98 points à 4.326,59 points. La veille, il avait nettement reculé de 1,40%, pénalisé par la forte remontée des cours du pétrole et l'affaiblissement du dollar, ce qui avait porté ses pertes depuis lundi à 3,34%.
Londres avançait de 0,10%, Francfort de 0,18% et l'Eurostoxx 50 de 0,19%.
Modeste soutien, l'indice Dow Jones a pris 0,11% de son côté jeudi, tandis que le Nasdaq a perdu 0,36%, le marché réagissant de manière diverse à un bond des cours du pétrole et à des indicateurs économiques mitigés.
Le brut est remonté brusquement jeudi à New York, gagnant 5,62 dollars à 121,18 dollars le baril de "light sweet crude", le marché se focalisant sur les tensions géopolitiques dans le Caucase. Les cours se maintenaient à ce niveau vendredi dans les échanges électroniques asiatiques.
L'euro quant à lui relâchait un peu de pression après avoir franchi à la hausse la barre des 1,49 dollar jeudi, et évoluait sous ce seuil vendredi matin.
La cote parisienne parvenait à se maintenir en hausse vendredi matin avec le rebond des valeurs qui avaient été largement vendues ces derniers jours, notamment les bancaires et le secteur de la constructoion.
La semaine aura été marquée par un vif regain d'inquiétude autour du secteur financier. L'agence de notation financière Standard and Poor's (SP) a prédit jeudi dans un rapport davantage d'abaissements de notes pour les banques américaines au cours des trimestres à venir, en raison de la poursuite de la crise sur de nouveaux segments des marchés financiers.
Par ailleurs une nouvelle vague de banques a bouclé des accords amiables avec les autorités américaines jeudi, les américaines Merrill Lynch et Goldman Sachs ainsi que l'allemande Deutsche Bank, afin de solder les enquêtes dans l'affaire des obligations "ARS", qui menace encore environ 25 établissements financiers.
Côté statistiques, les investisseurs garderont un oeil sur les entrées de commandes dans l'industrie en juin en zone euro à 11H00, tandis que le Royaume-Uni publiera une deuxième estimation de son PIB au deuxième trimestre.
EADS (+1,83% à 14,44 euros): le constructeur aéronautique Boeing estime qu'il a besoin de six mois pour réviser son offre d'avion ravitailleur pour l'armée américaine, délai sans lequel il ne sera pas en mesure de présenter un appareil satisfaisant les critères de sélection, face au consortium formé par les groupes américain Northrop Grumman et européen EADS, selon le Wall Street Journal en ligne.
SOCIETE GENERALE (+1,55% à 61,63 euros), CREDIT AGRICOLE (+1,15% à 13,14 euros) et BNP PARIBAS (+1,27% à 57,53 euros) se reprennent, après avoir terminé en baisse quasiment chaque séance de la semaine.
SCOR (+2,51% à 15,11 euros) bénéficie d'un relèvement par l'agence de notation financière Fitch de sa note de dette à long terme du réassureur français, de "A-" à "A", qui salue notamment l'amélioration de la rentabilité du groupe et sa stratégie de diversification.
ERAMET (+2,55% à 374,53 euros) profite de la remontée des cours des matières premières.
CARBONE LORRAINE (-0,47% à 35,72 euros) a acquis la société canadienne R-Theta Thermal Solutions, spécialisée dans le refroidissement à air pour l'électronique de puissance pour un montant non communiqué.
PUBLICIS (-0,14% à 21,18 euros) hésite après les résultats du numéro 2 mondial de la publicité, le britannique WPP, qui a annoncé un bénéfice net semestriel en hausse de 14,5%, portés par une croissance soutenue, et a confirmé son objectif de marge opérationnelle pour 2008 et à long terme.