La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, le CAC 40 gagnant 0,76% dans un marché qui a tenu son rebond, entamé dès l'ouverture, grâce aux valeurs de l'énergie.
L'indice vedette a progressé de 33,08 points à 4.365,87 points, dans un volume d'échanges de 3,7 milliards d'euros. Il s'est repris en fin de séance après un essoufflement en début d'après-midi, à l'image de Wall Street qui était mitigée en début de séance et qui a ensuite accéléré ses gains au moment de la clôture parisienne.
L'indice avait fortement baissé mardi, cédant 2,61%.
Londres a avancé de 0,97%, Francfort de 0,56% et l'Eurostoxx 50 de 0,47%.
"Il n'y avait pas beaucoup de statistiques. On a ouvert en rebond peut-être parce que les marchés asiatiques s'étaient bien tenus. La forte baisse, nous l'avons eue hier", a observé Isabelle Enos, gérante de portefeuille chez B*Capital.
"On craint de nouvelles dépréciations sur le secteur financier. On a besoin de signaux pour aller dans un sens ou dans l'autre", a ajouté la gérante.
Les valeurs bancaires se sont retrouvées sous pression à l'ouverture de Wall Street, alors que les titres des géants du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae dégringolaient à New York, résistant finalement en fin de séance.
Le marché a été poussé à la hausse principalement par la forte progression des valeurs liées au pétrole, aux matières premières et aux services à la collectivité.
"On a une sorte de rotation sectorielle, avec d'un côté les valeurs financières et cycliques et de l'autre, les +utilities+", matières premières et services à la collectivité, qui fonctionnent en sens opposé, a expliqué Isabelle Enos.
Les valeurs de l'énergie profitaient par ailleurs de la remontée des cours du pétrole, qui a suivi les chiffres hebdomadaires des stocks de pétrole américains, ceux de brut ayant augmenté plus que prévu tandis que ceux d'essence ont continué de chuter.
ArcelorMittal (+3,16% à 51,84 euros) a tiré la cote, après l'annonce du rachat d'une exploitation de minerai de fer de London Mining Brasil dans l'Etat brésilien de Minais Gerais. Cette opération, d'un montant d'environ 764 millions de dollars, vise à accroître l'autosuffisance en minerai de fer du numéro un mondial de l'acier.
Total (+2,56% à 49,04 euros), Vallourec (+4,60% à 184,44 euros), qui a enregistré la plus forte hausse du CAC 40, et CGG Veritas (+7,66% à 26,55 euros) ont profité de l'engouement pour les secteurs de l'énergie.
STMicroelectronics (+2,43% à 8,30 euros) et le suédois Ericsson ont annoncé la création d'une coentreprise à 50/50 regroupant leurs activités de semi-conducteurs et de plates-formes pour l'industrie de la téléphonie mobile.
BNP Paribas (+0,53% à 58,40 euros), Société Générale (-0,13% à 61,63 euros), Dexia (+1,15% à 8,82 euros) et Crédit Agricole (-0,37% à 13,34 euros) ont été traitées après les nouvelles inquiétudes sur le secteur financier.
Michelin (-1,33% à 44,50 euros) a reculé, alors que son concurrent américain Goodyear a décidé de fermer 92 points de vente aux Etats-Unis, qui représentent 500 emplois à temps plein et 100 à temps partiel.
France Télécom (+0,25% à 19,68 euros): Orange va commercialiser dès jeudi un ordinateur portable miniaturisé, qui permet de se connecter à internet.