Si le vif recul des cours du brut donnent une bouffée d'air à l'économie américaine et aux marchés actions, les valeurs liées au pétrole pâtissent de ce revirement soudain. Tel est le cas de Chevron, qui cède 2,42% à 84,48 dollars. En effet, avec le raffermissement du dollar (l'euro se dispute à 1,4697 dollar sur le marché aux changes), l'or noir est retombé à des niveaux largement inférieurs à ses plus haut historiques, inscrits il y a quelques semaines à près de 150 dollars. Dans l'après midi, le baril de brut léger américain s'échange autour de 112 dollars sur le Nymex.
Un recul très net dont Chevron fait les frais, en queue de peloton de l'indice Dow Jones. Les mêmes causes entraînent les mêmes effets pour Exxon Mobil, qui cède 1,41% à 76,36 dollars. Le redressement du dollar pèse sur le pétrole, mais également sur l'ensemble des matières premières, entraînant une baisse d'Alcoa, qui chute de 1,57% à 31,36 dollars dans les premiers échanges.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.