La place parisienne est dopée par le raffermissement du dollar face à l'euro et le recul des matières premières, avec un très net reflux des cours du brut. Le baril de brut léger américain pour livraison en septembre s'échange à 113,16 dollars, après un passage sous la barre des 113 dollars dans la matinée. Seule exception notable à la hausse généralisée du CAC 40 : le titre Dexia, pénalisé par une note de Moody's. A 12h30, l'indice parisien gagne 0,92% à 4 461,74 points tandis que l'Eurofirst 80 s'accorde 0,46% à 4 320,91 points.
Le cabinet de recrutement britannique Michael Page a rejeté l'offre de rachat révisée d'Adecco, le numéro trois mondial du travail intérimaire. Michael Page, qui confirme avoir reçu une nouvelle offre, a annoncé qu'il jugeait celle-ci insuffisante. Le britannique avait déjà refusé une précédente proposition d'OPA du groupe suisse, qui proposait 400 pence par action, valorisant l'ensemble de la société à 1,3 milliard de livres. Michael Page a enfoncé le clou en annonçant avoir mis fin aux discussions avec Adecco.
Le titre EADS est en forte hausse à la mi-séance, se démarquant dans un marché parisien particulièrement calme ce vendredi 15 août. Il s'agit de la plus forte hausse des valeurs du CAC 40 ainsi que du palmarès SRD. L'avionneur européen est favorisé par le repli de l'euro face au dollar. La monnaie européenne s'échange ainsi à un taux de 1,4725 contre le billet vert, favorisant l'ensemble des valeurs liées à la parité euro/dollar. EADS est également favorisé, quoique dans une moindre mesure, par le recul des cours du pétrole.
Dexia est orienté à la baisse aujourd'hui à la bourse de Paris. Hier, l'agence Moody's a annoncé avoir placé sous revue la note de solidité financière de Dexia Crédit Locale. La note de la principale société du groupe bancaire Dexia est aujourd'hui à B+, mais pourrait ainsi être dégradé par Moody's. Ce dernier a par ailleurs revu à la baisse la perspective des notes long terme et de dépôt AA1 de DCL, Dexia Banque Belgique et Dexia Banque Internationale Luxembourg, à "Négative".
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance avec l'indice de la Fed de New York pour le mois d'août aux USA à 14h30.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de juillet aux USA seront publiés à 15h15.
L'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan pour le mois d'août sera dévoilé à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4723 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.