Le CAC 40 termine à la hausse cette séance, très calme sur le plan de l'actualité des sociétés comme sur le front des statistiques. Après avoir démarré la journée largement dans le vert, l'indice parisien s'est rapproché de ses niveaux de la veille à la mi-journée, avant de rebondir en fin de journée à la faveur d'une parité euro/dollar avantageuse. EADS et Air France-KLM ont été les vedettes de la séance, dopés par la chute des cours du pétrole et le raffermissement du dollar. A la clôture, le CAC 40 gagne 0,74% à 4 453,62 points et l'Eurofirst 80 s'adjuge 0,41% à 4 323,92 points.
Le cabinet de recrutement britannique Michael Page a rejeté l'offre de rachat révisée d'Adecco, le numéro trois mondial du travail intérimaire. Michael Page, qui confirme avoir reçu une nouvelle offre, a annoncé qu'il jugeait celle-ci insuffisante. Le britannique avait déjà refusé une précédente proposition d'OPA du groupe suisse, qui proposait 400 pence par action, valorisant l'ensemble de la société à 1,3 milliard de livres. Michael Page a enfoncé le clou en annonçant avoir mis fin aux discussions avec Adecco.
Le titre EADS est en forte hausse à la mi-séance, se démarquant dans un marché parisien particulièrement calme ce vendredi 15 août. Il s'agit de la plus forte hausse des valeurs du CAC 40 ainsi que du palmarès SRD. L'avionneur européen est favorisé par le repli de l'euro face au dollar. La monnaie européenne s'échange ainsi à un taux de 1,4725 contre le billet vert, favorisant l'ensemble des valeurs liées à la parité euro/dollar. EADS est également favorisé, quoique dans une moindre mesure, par le recul des cours du pétrole.
Dexia est orienté à la baisse aujourd'hui à la bourse de Paris. Hier, l'agence Moody's a annoncé avoir placé sous revue la note de solidité financière de Dexia Crédit Locale. La note de la principale société du groupe bancaire Dexia est aujourd'hui à B+, mais pourrait ainsi être dégradé par Moody's. Ce dernier a par ailleurs revu à la baisse la perspective des notes long terme et de dépôt AA1 de DCL, Dexia Banque Belgique et Dexia Banque Internationale Luxembourg, à "Négative".
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de l'université du Michigan est de 61,7 pour le mois d'août, légèrement inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 62. Au mois de juillet, l'indice était ressorti à 61,2.
La production industrielle aux Etats-Unis a connu une hausse de 0,2% sur le mois de juillet. Les analystes, pourtant, tablaient sur un résultat inchangé pour ce chiffre. Au mois de juin, la production industrielle avait augmenté de 0,4%.
L'indice de la Fed de New York est ressorti à 2,77 en août, alors que les analystes attendaient un recul de 4,40 sur ce mois. Au mois de juillet, cet indice s'était replié de 4,92.
Vers 17h30, la parité euro/dollar s'établit à 1,4666.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.