Wal-Mart est stable à 57,86 dollars (-0,03%). Les résultats trimestriels du premier distributeur mondial ont bien dépassé les attentes grâce à l'argent versé aux consommateurs par le gouvernement fédéral dans le cadre son plan de relance et au positionnement du groupe sur les produits à bas prix. Mais les investisseurs s'inquiètent que le consommateur, roi de l'économie américaine, ne soit désormais nu, étranglé par un marché de l'immobilier en crise, une inflation qui érode son pouvoir d'achat, un marché du travail qui se dégrade et des banques qui resserrent le robinet du crédit.
Au deuxième trimestre, la firme de Bentonville (Arkansas) a enregistré une hausse de 9,3% de son bénéfice net au titre des activités poursuivies à 3,385 milliards de dollars, soit 86 cents par action. Le consensus Thomson Financial a été dépassé de deux cents.
Son chiffre d'affaires a progressé de 10,4% à 101,60 milliards de dollars. Sur une base comparable, c'est-à-dire concernant les magasins ouverts depuis au moins un an, les ventes hors carburant ont augmenté de 4,5% aux Etats-Unis.
Dans son communiqué, le groupe a souligné que l'inflation et la hausse du prix de l'essence mettaient ses clients sous-pression.
Cependant, le message positif qui s'est dégagé des résultats du géant de la distribution a été brouillé par celui de ses perspectives.
Wal-Mart a bien relevé sa prévision d'un bénéfice par action au titre des activités poursuivies pour 2008. Celui-ci est désormais attendu entre 3,43 et 3,50 dollars, contre de 3,30 à 3,43 dollars auparavant et un consensus de 3,49 dollars.
Mais dans le même temps, il a annoncé une anticipation de bénéfice par action pour le troisième trimestre situé entre 73 et 76 cents, ce qui est légèrement décevant comparé à la prévision moyenne des analystes de 76 cents. Par ailleurs, les ventes devraient progresser de 1% à 2% aux Etats-Unis à donnée comparable, soit un rythme de hausse bien moindre que celui des trois mois précédents.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution alimentaire
L'expansion des enseignes de hard-discount devrait être favorisée par la stratégie du gouvernement qui vise à faire baisser les prix dans toutes les grandes surfaces alimentaires pour favoriser le pouvoir d'achat des ménages. La loi de modernisation économique prévoit, en effet, qu'il ne sera plus nécessaire d'obtenir l'autorisation d'une commission départementale d'équipement commercial (CDEC) pour implanter un commerce de moins de 1000 mètres carrés. Jusqu'à présent, ce seuil était fixé à 300 mètres carrés d'après la loi Raffarin, datant de 1996, qui cherchait alors à contrer l'essor des hard-discounters allemands avec leurs surfaces de taille moyenne. Face à cette opportunité, certains distributeurs planifient déjà d'augmenter leur nombre de magasins, ce qui inquiète les autres acteurs du marché. Ainsi, Netto, du groupe Intermarché, prévoit de doubler le nombre de ses magasins, de 400 à 800. Le groupe Casino étudie un ambitieux programme d'ouvertures de magasins Leader Price, de façon à doubler le parc.