La Bourse de Paris était en hausse jeudi matin, le CAC 40 avançant de 0,96%, dans un marché cherchant à rebondir au lendemain d'une séance de fort recul.
A 9H39 (7H39 GMT), l'indice vedette gagnait 42,09 points à 4.445,06 points, au lendemain d'une chute de 2,56%.
Londres progressait de 1,11%, Francfort de 0,81% et l'Eurostoxx 50 de 0,52%.
Après avoir connu dans l'ensemble une nette descente mercredi, les Bourses européennes résistaient, en début de séance, à la tendance également suivie par Wall Street la veille. Pénalisée aussi par le repli des valeurs financières, la remontée des prix du pétrole et des perspectives économiques moroses, la Bourse de New York a terminé dans le rouge, le Dow Jones perdant 0,94% et le Nasdaq 0,08%.
Les premiers chiffres macroéconomiques dévoilés jeudi n'étaient guère positifs pour le marché et de nature à alimenter les perspectives moroses pour l'économie européenne, avant la publication à 11H00 (09H00 GMT) de la première estimation du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pour le deuxième trimestre.
Après l'Italie, l'Allemagne et la France ont à leur tour publié une croissance négative pour le deuxième trimestre.
La première économie de la zone euro a connu une baisse de 0,5% de son PIB, ce qui ne lui était plus arrivé depuis l'été 2004, tandis que, selon une première estimation, le PIB de la France a diminué de 0,3%, pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2002.
Autre point actuellement très sensible pour les marchés, la hausse des prix sera au coeur de l'actualité des marchés des deux côtés de l'Atlantique, avec les chiffres de l'inflation pour juillet aux Etats-Unis, à 14H30 (12H30 GMT), et la deuxième estimation de l'inflation en juillet pour la zone euro, à 11H00 (09H00 GMT).
Alors qu'ils avaient apaisé en partie les craintes de forte inflation en fondant de plus de 20% depuis leur record du 11 juillet, les prix du pétrole ont rebondi nettement mercredi après la publication d'une baisse plus grande que prévu des réserves américaines d'essence.
Les prix du baril poursuivaient légèrement leur remontée jeudi, à 116 dollars à New York et 114 dollars à Londres.
La Banque centrale européenne (BCE) doit par ailleurs rendre public son bulletin mensuel à 10H00 (08H00 GMT).
EDF (+1,56% à 56,52 euros) progresse, après la publication au Journal officiel d'une augmentation de 2% des tarifs réglementés d'électricité pour les particuliers.
MICHELIN (-0,15% à 45,57 euros) et AIR FRANCE-KLM (-0,89% à 16,74 euros), qui avaient fortement profité du déclin des prix du pétrole, continuent de faire l'objet de quelques prises de bénéfices face à la remontée des cours.
A l'inverse, TOTAL (+1,66% à 48,385 euros) contribue à la remontée du marché.
BNP PARIBAS (-0,16% à 59,705 euros), SOCIETE GENERALE (-0,06% à 63,93 euros), CREDIT AGRICOLE (-0,64% à 13,90 euros) et DEXIA (-0,43% à 9,27 euros) pâtissent de nouveau d'un regain d'inquiétude concernant le secteur bancaire.
ARCELORMITTAL (+2,62% à 53,19 euros) a annoncé son intention de racheter le reste des actions du groupe sidérurgique argentin Acindar, dont il a pris le contrôle en novembre 2007 et a augmenté sa participation à 99,5% en février 2008.
STERIA (+8,77% à 17,73 dollars) grimpe à l'annonce d'un chiffre d'affaires trimestriel en progression de 33,1% sur un an à 440,2 millions d'euros. En revanche, à périmètre et taux de change constants, le revenu du groupe de services informatiques est en recul de 0,6%.
IPSOS (+0,04% à 22,71 euros) progresse timidement après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 13% à 245,5 millions d'euros pour le deuxième trimestre et confirmé ses objectifs de croissance pour l'ensemble de l'année.
L'OREAL (-3,11% à 70,72 euros) : les analystes de Morgan Stanley ont abaissé leur recommandation sur le titre à "sous-pondérer", avec un objectif de cours réduit à 60 euros, contre 82 euros auparavant, en raison de prévisions de résultats jugées trop élevées.