Après un début de séance sur les chapeaux de roues et un violent trou d'air à 14h30 qui a envoyé le CAC 40 dans les cordes, l'indice parisien a remonté la pente en fin d'après-midi. C'est la hausse supérieure aux attentes de l'inflation aux Etats-Unis en juillet qui a suscité la panique des marchés aux USA comme en Europe. Les pétrolières et les valeurs liées à l'énergie ont soutenu la tendance, tandis que L'Oréal a plongé de plus de 4%, plombé par une dégradation d'analyste. A la clôture, le CAC 40 a gagné 0,41% à 4 420,91 points tandis que l'Eurofirst 80 s'est accordé 0,58% à 3 783,18 points.
A Zurich, Swiss Life a connu une journée difficile malgré la tendance haussière du marché. L'assureur helvète a fait les frais de l'annonce de son rachat de 26,75% de l'allemand MLP auprès de Carsten Maschmeyer. Un rachat dont le montant se chiffre à 307 millions d'euros, qui a étonné les marchés. Rolf D&*#8221;rig, le délégué du conseil d'administration de Swiss Life, a pourtant précisé que le groupe n'envisageait pas d'OPA hostile sur MLP.
Steria a affiché la plus forte progression du marché SRD après avoir relevé ses prévisions de résultat opérationnel pour le premier semestre. La SSII devrait enregistrer une amélioration de sa rentabilité alors qu'elle visait auparavant une stabilité. Steria a également annoncé un retour à une croissance organique positive au second semestre. Celle-ci avait été négative à hauteur de 0,5% sur les six premiers mois de l'année.
L'Oréal a évolué à contre-courant dans un marché parisien pourtant en progression. Le numéro un mondial des cosmétiques a subi l'effet d'une dégradation d'analyste. Ainsi, Morgan Stanley est passé de Pondération égale à Sous-pondérer avant l'ouverture de la bourse de Paris, entraînant un début de séance chaotique pour L'Oréal. Ce dernier a par ailleurs perdu une bataille juridique contre eBay.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 0,3%, hors alimentaire et énergie, deux catégories particulièrement volatiles, au mois de juillet. Le consensus visait une hausse de 0,2%. Y compris l'alimentaire et l'énergie, les prix ont gagné 0,8%, contre +0,4% attendu.
450 000 inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont été enregistrées la semaine se terminant le 9 août. Les économistes tablaient sur 436 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à 460 000 contre 455 000 en première estimation.
Le taux d'inflation annuel en zone euro a atteint 4% au mois de juillet 2008. Ce taux n'a pas varié par rapport au mois de juin. Le taux d'inflation annuel de l'Union européenne a en revanche accéléré en juillet à 4,4% contre 4,3% en juin.
L'économie en zone euro s'est contractée de 0,2% au deuxième trimestre. Il s'agit du premier recul du PIB depuis la création de la zone euro. Cette baisse n'est toutefois pas une surprise pour les analystes, après une croissance de 0,7% au premier trimestre.
A la clôture, l'euro cote 1,4870 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.