Le marché parisien revient proche de l'équilibre en fin de matinée, parvenant même à négocier un passage dans le vert peu avant midi. L'annonce de la fin des opérations militaires russes en Géorgie a été bien accueillie. La tendance est soutenue par la baisse continue des cours du pétrole, qui favorise notamment le secteur automobile. Les valeurs financières font en revanche les frais de la méfiance des marchés envers le secteur après les résultats décevants du suisse UBS. A la mi-séance, le CAC 40 est en recul de 0,25% à 4 527,38 points, tandis que l'Eurofirst 80 cède 0,15% à 4 408,80 points.
UBS, le numéro un du secteur bancaire suisse a annoncé une séparation de ses activités en «trois entités autonomes» à la suite d'une lourde perte trimestrielle. La crise financière n'a pas épargné l'établissement, qui a enregistré une perte nette de 358 millions de francs suisses (221 millions d'euros). Un chiffre qui représente une déception pour les investisseurs, qui tablaient sur une perte de seulement 273 millions de francs suisses.
Bouygues résiste à la baisse de l'indice CAC 40, soutenu par la publication d'un chiffre d'affaires semestriel supérieur aux attentes. Le conglomérat a en particulier bénéficié de la bonne performance de son métier historique, la construction. Cette progression de l'action intervient alors même qu'elle avait déjà progressé plus de 14% au cours des cinq séances précédentes. Si les signes d'un ralentissement économique en Europe se font de plus en plus clairs chaque jour, Bouygues démontre ses capacités de résistance.
Derichebourg recule à la suite de la publication d'un chiffre d'affaires 9 mois de 3,33 milliards d'euros, en progression de 6%. Le chiffre d'affaires de Derichebourg Environnement s'élève à 2,3 milliards, en hausse de 13%, pour un ebitda courant de 201 millions d'euros, en augmentation de 20%. «La forte demande de ferrailles, l'une des matières premières essentielles de la sidérurgie, s'est traduite par une nouvelle hausse des prix. Les pays émergents continuent d'animer la demande pour faire face à leurs besoins domestiques d'infrastructures», a expliqué le groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix de détail ont diminué de 0,2% au mois de juillet en France, affichant une progression annuelle de 3,6% selon les chiffres publiés par l'Insee. Ce taux est le plus élevé depuis le mois de juillet 1991. L'indice des prix IPCH, qui permet une comparaison au niveau européen, s'inscrit en recul de 0,3% en juillet par rapport au mois de juin.
Les marchés prendront connaissance avec la balance commerciale au mois de juin aux USA à 14h30.
La parité euro/dollar s'établit à 1,4890.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.