Le CAC 40 termine la séance dans le rouge après une journée alternant hausses et baisses et évoluant de façon désordonnée. L'ouverture de Wall Street à la baisse fait plonger le marché parisien, pénalisé par les craintes entourant les valeurs financières. Natixis est le grand perdant de la journée, avec une perte de plus de 9%, tandis que le secteur automobile se démarque avec le reflux des cours du brut. Le CAC 40 cède 0,44% à 4 518,48 points à la clôture, tandis que l'Eurofirst 80 recule de 0,18% à 4 407,06 points.
UBS, le numéro un du secteur bancaire suisse a annoncé une séparation de ses activités en «trois entités autonomes» à la suite d'une lourde perte trimestrielle. La crise financière n'a pas épargné l'établissement, qui a enregistré une perte nette de 358 millions de francs suisses (221 millions d'euros). Un chiffre qui représente une déception pour les investisseurs, qui tablaient sur une perte de seulement 273 millions de francs suisses.
Bouygues a résisté à la baisse de l'indice CAC 40, soutenu par la publication d'un chiffre d'affaires semestriel supérieur aux attentes. Le conglomérat a en particulier bénéficié de la bonne performance de son métier historique, la construction. Cette progression de l'action intervient alors même qu'elle avait déjà progressé plus de 14% au cours des cinq séances précédentes. Si les signes d'un ralentissement économique en Europe se font de plus en plus clairs chaque jour, Bouygues démontre ses capacités de résistance.
Derichebourg a reculé à la suite de la publication d'un chiffre d'affaires 9 mois de 3,33 milliards d'euros, en progression de 6%. Le chiffre d'affaires de Derichebourg Environnement s'élève à 2,3 milliards, en hausse de 13%, pour un ebitda courant de 201 millions d'euros, en augmentation de 20%. «La forte demande de ferrailles, l'une des matières premières essentielles de la sidérurgie, s'est traduite par une nouvelle hausse des prix. Les pays émergents continuent d'animer la demande pour faire face à leurs besoins domestiques d'infrastructures», a expliqué le groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix de détail ont diminué de 0,2% au mois de juillet en France, affichant une progression annuelle de 3,6% selon les chiffres publiés par l'Insee. Ce taux est le plus élevé depuis le mois de juillet 1991. L'indice des prix IPCH, qui permet une comparaison au niveau européen, s'inscrit en recul de 0,3% en juillet par rapport au mois de juin.
Le déficit commercial américain s'est établi à 56,80 milliards de dollars en juin, contre 59,2 milliards en mai, chiffre révisé de 59,8 milliards. Le consensus tablait sur un déficit de 61,9 milliards.
La parité euro/dollar s'établit à 1,4899.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.