Telecom Italia (+ 1,94% à 1,16 euro) prolonge son mouvement après avoir dévoilé vendredi en fin de séance ses résultats du premier semestre. Sur cette période, l'opérateur télécoms italien a vu son bénéfice net se replier de 24% à 1,14 milliard d'euros. Cette baisse est cependant inférieure à celle attendue par les analystes interrogés par Reuters qui visaient un bénéfice net de 983 millions d'euros. Plus pertinent pour les investisseurs, l'ebitda de l'opérateur transalpin s'est élevé à 5,535 milliards d'euros, en baisse de 3,7% à données comparables.
Sur cette même base, le chiffre d'affaires est ressorti à 7,298 milliards d'euros, en repli de 3,7%. La marge d'EBITDA de Telecom Italia s'est donc tassée à 39,4% contre 41,4%, un an plus tôt.
Commentant ces résultats, Franco Bernabè, directeur général de l'opérateur a déclaré : «Telecom Italia a terminé la première partie de l'année avec des résultats en ligne avec les attentes et les tendances du secteur, hors éléments exceptionnels. (…) Au Brésil et en Allemagne, le groupe a été victime de déboires en raison de la pression concurrentielle.»
Le groupe italien a ainsi d- réviser en baisse ses objectifs 2008. Cette année, Telecom Italia table sur un chiffre d'affaires compris entre 30,4 et 30,5 milliards d'euros, contre 31 milliards auparavant, et sur une marge d'EBITDA d'environ 38%, à comparer avec un précédent objectif de 38,5%.
Dans le détail, le groupe a conservé ses prévisions pour le marché italien d'un chiffre d'affaires supérieur à 23 milliards de dollars et une marge d'EBIDTA d'environ 44%. En revanche, son activité dans la téléphonie mobile devrait connaître une croissance organique supérieure à 7% et non plus de 12%, avec une marge d'EBITDA située entre 23% et 23,5%. Telecom Italia visait naguère 24%. En Allemagne, les ventes devraient être finalement supérieures à 1,2 milliard d'euros et non à 1,3 milliard, pour une marge d'EBITDA supérieure à 22%. Elle était auparavant attendue à environ 24%.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'ebe français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
En France, les « box » combinant téléphonie-Internet-télévision remportent un vrai succès. En 2007, environ 44% des communications passées depuis des lignes fixes ont été réalisées depuis des services haut débit, Freebox, Neuf Box ou autres Livebox. Cet essor de la téléphonie sur IP va conduire à une nouvelle baisse des prix, sur le marché de gros de la téléphonie fixe. De nouveaux tarifs seront appliqués rétroactivement à compter du 1er janvier : le prix moyen de la terminaison d'appel facturée par France Télécom aux alternatifs pour couvrir le coût d'acheminement sur son réseau baisse de 0,55 à 0,49 centime d'euro. Le gouvernement français a choisi de taxer le secteur télécoms pour financer la réforme de l'audiovisuel public. Il a fixé cette taxe à 0,9% du chiffre d'affaires des fournisseurs d'accès à Internet et des opérateurs mobile, ce qui devrait rapporter près de 400 millions d'euros. Le président de la Fédération française des télécoms qualifie cette taxe « d'extrêmement dangereuse ». D'après lui, elle serait inévitablement répercutée sur le consommateur final.