Vendredi, les marchés américains ont fini en trombe. Oubliés les déboires à répétition du secteur financier, dont le spécialiste du refinancement hypothécaire, Fannie Mae vient de donner un dernier exemple, les investisseurs n'ont eu d'yeux que pour la courbe des cours du pétrole. Ceux-ci ont chuté de 4,77 dollars à 115,25 dollars, aidés par l'affaiblissement de l'euro par rapport à la devise américaine. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 2,65% à 11734,32 points gonflant son gain hebdomadaire de 3,6%. Le nasdaq composite s'est adjugé respectivement 2,48% et 4,5% à 2414,10 points.
Fannie Mae a cédé 9,05% à 9,05 dollars sur le marché américain. Toujours largement dans le rouge, le titre s'est toutefois redressé par rapport à l'ouverture, où la valeur était en recul de plus de 16%. Le spécialiste américain du refinancement hypothécaire a en effet déçu le marché en présentant une perte trimestrielle largement plus lourde que prévue, entraînée par de nouvelles provisions et dépréciations d'actifs massives.
Les chiffres macroéconomiques
La productivité non agricole aux Etats-Unis a progressé de 2,2% au deuxième trimestre, ce qui est inférieur au consensus de 2,5%. Au premier trimestre, elle s'était élevée à 2,6%. Les coûts unitaires du travail ont augmenté de 1,3%, à comparer avec la prévision moyenne des économistes de 1,4%.
Les stocks des grossistes aux Etats-Unis sont ressortis en hausse de 1,1% au mois de juin contre un consensus de +0,6%. Le chiffre du mois de mai a été révisé de 0,8% à 0,9%.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP/MERRILL LYNCH
Face à l'ampleur de la crise financière, Merrill Lynch et Citigroup, deux grandes banques américaines, ont annoncé leur intention de racheter à leurs clients des obligations ARS ('Auction rate securities') par milliards. Ces obligations, dont le taux est réactualisé chaque semaine ou chaque mois, sont aujourd'hui bloquées par la crise financière, qui empêche toute revente, bloquant ainsi 200 milliards de dollars.
Dans un document déposé auprès de la SEC, Google a averti qu'il pourrait avoir à déprécier la participation de 5% qu'il avait prise en 2005 pour un milliard de dollars dans AOL, filiale internet de Time Warner. Ce dernier a annoncé cette semaine la scission de cette division, avec d'une part l'activité de fournisseur d'accès et de l'autre la publicité.
MBIA
L'américain MBIA a annoncé une forte hausse de son bénéfice net trimestriel, tiré par des profits avant impôts non réalisés de 3,3 milliards sur des dérivés de crédit. Le numéro un mondial du rehaussement de crédit voit ainsi son résultat net ressortir à 1,7 milliard de dollars, soit 7,14 dollars par action, contre 211,8 millions (1,61 dollar par action) l'an dernier. Hors ajustements comptables, le bénéfice opérationnel ressort toutefois à seulement 228,9 millions d'euros, soit 96 dollars par action.
MCDONALD'S
Le groupe de restauration rapide a fait état d'une croissance de 8% de ses ventes en juillet pour ses restaurants ouverts depuis au moins treize mois. Aux Etats-Unis, marché clé du groupe, le chiffre d'affaires a progressé de 6,7%, soit sa plus forte progression en cinq mois. Il a augmenté de 7,6% en Europe et de 7,2% dans le reste du monde (Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique). Sur le Vieux continent, le Royaume-Uni, la France et la Russie ont constitué le moteur de la croissance du groupe, tandis qu'à l'autre bout du monde, l'Australie et la Chine ont réalisé de bonnes performances.