Les marchés actions en Europe progressent malgré le rebond de l'euro et des cours du pétrole. En raison du conflit en Géorgie, où passent des oléoducs alimentant l'Europe, le cours du baril de brut léger américain gagne 0,7% à 116 dollars. Sur le plan de l'actualité des sociétés, le calme règne. Au niveau économique, la baisse surprise de la production industrielle française en juin est un nouveau signe de la dégradation de la conjoncture en Europe. Vers 12h30, l'indice CAC 40 gagne 0,45% à 4512,11 points et le FTSE Eurofirst 80 0,63% à 4396,15 points.
A Londres, Royal Bank of Scotland gagne 1,77 à 244,75 ; la banque britannique aurait trouvé un terrain d'entente avec les fonds Appolo, GSO Capital, Blackstone et TPG, selon les informations du Financial Times. L'accord porterait sur la cession d'un portefeuille de prêts de 8 milliards de dollars, qui auraient eux-mêmes servi à financer des rachats d'entreprises par des fonds. Lors de la cession par RBS à des fonds, les prêts en question feraient l'objet d'un rabais important, selon les informations du quotidien financier. Les acheteurs pourraient ainsi obtenir un retour sur investissement de 30% d'après les sources du Financial Times.
Michelin est bien entouré ce matin avec une hausse de 2,25% à 48,78 euros. Le titre, qui enregistre l'une des plus fortes progression du CAC 40 dans la matinée dans un marché plutôt calme, poursuit son rebond entamé en toute fin de semaine dernière. Le spécialiste français du pneumatique séduit de nouveau les investisseurs avec l'accalmie sur les marchés pétroliers, qui ont connu une forte décrue au cours de la semaine dernière.
Avant la publication ce soir de son chiffre d'affaires du premier semestre, Bouygues (+3,05% à 45,90 euros) continue sur sa lancée haussière qui lui a permis de progresser de près de 15% en cinq séances. Depuis le premier janvier, l'action fait désormais jeu égal avec l'indice CAC 40. Lors de la publication de ses chiffres d'activité pour les trois premiers mois de l'année, le conglomérat a annoncé viser 32,4 milliards d'euros de ventes en 2008 et a affiché sa confiance en ses perspectives.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle française a reculé de 0,4% au mois de juin par rapport à mai. Les économistes interrogés par Reuters visaient une hausse de 0,4% après son recul de 2,9% en mai. La production manufacturière s'est, elle, repliée de 0,8% après sa chute de 2,7% en mai, chiffre révisé de -2,5%.
A la mi-séance, l'euro cote 1,5018 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : Il s'agit d'un indice des quantités produites dans l'industrie. En France, l'indice brut de la production industrielle est calculé par l'Insee chaque mois à partir de sources ministérielles et professionnelles (syndicats et fédérations). Seules sont exclues de cet indice les industries de l'énergie, du bâtiment et des travaux publics.