Les marchés actions européens ont connu une nouvelle séance de hausse. Les secteurs des mines et des services aux collectivités ont constitué les rares sources de faiblesse. Cette séance a été particulièrement calme tant que sur le plan de l'actualité des sociétés que des statistiques économiques. Peu affecté par l'aggravation du conflit entre la Géorgie et la Russie, le cours du baril de pétrole s'est stabilisé autour de 115 dollars. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,80% à 4527,80 points. Le FTSE Eurofirst a gagné 1,06% à 4414,90 points.
A Milan, Telecom Italia (+ 2,47% à 1,163 euro) a prolongé son mouvement de hausse après avoir dévoilé vendredi en fin de séance ses résultats du premier semestre. Sur cette période, l'opérateur télécoms italien a vu son bénéfice net se replier de 24% à 1,14 milliard d'euros. Cette baisse est cependant inférieure à celle attendue par les analystes interrogés par Reuters qui visaient un bénéfice net de 983 millions d'euros. Plus pertinent pour les investisseurs, l'ebitda de l'opérateur transalpin s'est élevé à 5,535 milliards d'euros, en baisse de 3,7% à données comparables.
Michelin est resté entouré tout au long de la journée pour finir en hausse de 4,42% à 47,77 euros. Le titre, qui a enregistré l'une des plus fortes progression du CAC 40, a poursuivi son rebond entamé en toute fin de semaine dernière. Le spécialiste français du pneumatique a séduit de nouveau les investisseurs avec l'accalmie sur les marchés pétroliers, qui ont connu une forte décrue au cours de la semaine dernière.
Avant la publication ce soir de son chiffre d'affaires du premier semestre, Bouygues (+2,49% à 45,65 euros) a continué sur sa lancée haussière qui lui a permis de progresser de plus de 14% en cinq séances. Depuis le premier janvier, l'action fait désormais jeu égal avec l'indice CAC 40. Lors de la publication de ses chiffres d'activité pour les trois premiers mois de l'année, le conglomérat a annoncé viser 32,4 milliards d'euros de ventes en 2008 et a affiché sa confiance en ses perspectives.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle française a reculé de 0,4% au mois de juin par rapport à mai. Les économistes interrogés par Reuters visaient une hausse de 0,4% après son recul de 2,9% en mai. La production manufacturière s'est, elle, repliée de 0,8% après sa chute de 2,7% en mai, chiffre révisé de -2,5%.
A la clôture, l'euro cote 1,4986 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.