La Bourse de Paris poursuivait son mouvement de reprise vendredi matin, le CAC 40 gagnant 0,09% dans un marché privé de nouvelles majeures et animé par les valeurs de la construction et des transports.
A 9H30 (7H30 GMT), l'indice vedette prenait 4,09 points à 4.461,51 points, après trois séances consécutives de hausse, portant à 3,32% ses gains depuis le début de la semaine.
Londres abandonnait 0,32%, Francfort 0,10% et l'Eurostoxx 50 0,18%.
La place parisienne résistait à une fin de séance négative à New York, plombée par le secteur financier après les lourdes pertes de l'assureur AIG et par les ventes décevantes du distributeur Wal-Mart: le Dow Jones a perdu 1,93% jeudi et le Nasdaq 0,95%.
La consommation donne en effet des signes d'essoufflement aux Etats-Unis, les ménages plébiscitant les enseignes discount, mais évitant toute dépense superflue alors que l'effet des chèques de remise d'impôts commence déjà à s'affaiblir.
Les cours du brut évoluaient toujours autour des 120 dollars le baril vendredi dans les échanges en Asie, après la fermeture d'un oléoduc exploité par le groupe énergétique BP en mer Caspienne à la suite d'une explosion, selon des courtiers.
Mais selon un rapport de l'institut de recherches britannique Chatham House, le monde va connaître une sérieuse crise de l'offre pétrolière dans les cinq à dix ans à venir, à moins d'un effondrement de la demande, et le prix du baril pourrait monter jusqu'à 200 dollars.
Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication aux Etats-Unis des chiffres provisoires mesurant la productivité au deuxième trimestre, à 12H30 GMT.
AXA (+1,80% à 21,74 euros) prolonge le bond de 4,81% enregistré la veille, grâce au relèvement par la banque américaine Merrill Lynch de sa recommandation sur le titre de l'assureur, à "achat" contre "neutre" auparavant.
BOUYGUES (+3,42% à 44,39 euros) et LAFARGE (+0,95% à 85,84 euros) tirent le marché, au lendemain d'un indicateur immobilier meilleur que prévu aux Etats-Unis.
BNP PARIBAS (-0,72% à 64,20 euros), CREDIT AGRICOLE (-1,95% à 14,58 euros) et SOCIETE GENERALE (stable à 69,21 euros) essuient des prises de profits après de fortes hausses, et alors que Citigroup et Merrill Lynch ont annoncé leur intention de racheter aux investisseurs pour plusieurs milliards de dollars d'obligations dites "ARS", devenues l'un des symboles du désarroi face à la crise financière.
ARCELORMITTAL (-0,55% à 54,43 euros) a annoncé des investissements de 1,6 milliard de dollars au Brésil afin d'augmenter sa production d'aciers longs dans ce pays. Ils s'ajoutent aux 1,2 milliard de dollars annoncés récemment pour agrandir l'usine d'Arcelor Mittal à Monlevade, au sud-est du Brésil.
SCHNEIDER ELECTRIC (-0,80% à 70,96 euros), ALCATEL-LUCENT (-0,86% à 4,04 euros) et EADS (-0,44% à 13,52 euros) marquent le pas après avoir nettement profité cette semaine du raffermissement du dollar.
MICHELIN (-1,75% à 43,05 euros) recule alors que son principal concurrent, le fabricant de pneus japonais Bridgestone, a sabré ses prévisions de résultats annuels après avoir connu un premier semestre nettement moins bon qu'espéré à cause de la flambée des cours des matières premières.
VINCI (+0,95% à 38,20 euros) vient de conclure le financement de la concession autoroutière entre Athènes et Tsakona, plus important projet de concession autoroutière en Grèce. Sur un coût total du projet de 2,8 milliards d'euros, le financement bancaire porte sur un montant de 1,6 milliard d'euros.
RENAULT (+0,82% à 56,50 euros): le constructeur automobile japonais Nissan Motor négocie avec Chrysler la possibilité de produire une version de sa berline Altima pour son concurrent américain, qui la commercialiserait ensuite aux Etats-Unis, rapporte jeudi le Wall Street Journal.
BELVEDERE (-1,10% à 90 euros): une majorité des créanciers du groupe de spiritueux français ont lancé une action devant le tribunal de commerce de Beaune lui demandant de reconsidérer sa décision de placer le groupe sous procédure de sauvegarde.