La Bourse de New York évoluait en nette baisse jeudi à la mi-séance, plombée par les lourdes pertes annoncées par l'assureur AIG et le ralentissement de la croissance des ventes du distrbuteur Wal-Mart: le Dow Jones cédait 1,06% et le Nasdaq 0,25%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) lâchait 123,02 points, à 11.533,05 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, 6,02 points, à 2.372,35 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points perdait quant à lui 11,52 points à 1.277,67 points (-0,89%).
Mercredi, Wall Street avait clôturé en hausse, grâce au repli des cours du pétrole et à des perspectives rassurantes du groupe Cisco, qui ont éclipsé les résultats désastreux de l'organisme de refinancement hypothécaire Freddie Mac. Le Dow Jones avait gagné 0,35%, le Nasdaq 1,21% et le S&P 500 0,34%.
"Le marché est confronté à une série de mauvaises nouvelles en provenance des entreprises", a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Et l'analyste d'énumérer: "les résultats d'AIG, très décevants, les perspectives inquiétantes de Wal-Mart, tandis que Citigroup a remis au premier plan les problèmes des banques".
Affecté par la crise financière, le poids lourd de l'assurance AIG (-17,26% à 24,07 dollars) a accusé une perte nette de 5,36 milliards de dollars, bien plus lourde que les prévisions les plus pessimistes des analystes.
Il s'agit du troisième trimestre consécutif de pertes pour le groupe.
Citigroup, pour sa part, a conclu un accord avec les autorités prévoyant le rachat par l'établissement d'obligations ARS pour un montant pouvant atteindre 20 milliards de dollars. Le titre lâchait 3,96%, à 18,92 dollars.
Les obligations ARS sont des produits financiers qui avaient été vendus à des investisseurs comme des titres dont il était aisé de se défaire, mais le marché a été bloqué par la crise financière.
L'ensemble du secteur financier évoluait dans le rouge: la banque d'affaires Lehman Brothers perdait 7,54%, JPMorgan Chase 2,45%, Merrill Lynch 8,32%, et Goldman Sachs 2,30%.
De son côté, Wal-Mart (-4,77% à 57,86 dollars) a annoncé une hausse de 3% de ses ventes en juillet, contre +5,8% le mois précédent. Le premier distributeur mondial a par ailleurs indiqué qu'il tablait sur une croissance des ventes comprise entre 1% et 2% en août.
"Le titre Wal-Mart avait gagné 8,5% sur les sept dernières séances, et les chiffres des ventes de juillet donnent une bonne excuse aux investisseurs pour des prises de bénéfices", a estimé Patrick O'Hare, du site d'information financière Briefing.com.
Sur le front macroéconomique, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont progressé plus qu'attendu la semaine dernière aux Etats-Unis, pour s'établir à 455.000, un niveau plus vu depuis mars 2002.
En revanche, les promesses de ventes de logements existants sont reparties à la hausse en juin, alors que les analystes pronostiquaient un nouveau recul.
En outre, après trois séances de net repli, "les prix du pétrole rebondissent", a souligné Andrea Kramer, de Schaeffers.
Le baril d'or noir reprenait plus d'un dollar à New York, oscillant autour des 120 dollars.
Les compagnies aériennes en pâtissaient: American Airlines perdait 4,29%, Delta Air Lines 2,52%, United Airlines 4,46%, Continental Airlines 4,97% Northwest Airlines 2,49%.
Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,998%, contre 4,048%, mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,650%, contre 4,690% la veille.