La Bourse de New York était en forte hausse mardi à la mi-séance, revigorée par la forte baisse des cours du pétrole en attendant la décision monétaire de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones gagnait 1,92% et le Nasdaq 1,71%.
Vers 16H00 GMT, le dow jones industrial average (djia) montait de 217,22 points, à 11.501,37 points. L'indice Nasdaq, à forte composante technologique, progressait de 39,10 points, à 2.324,66 points, tandis que l'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 21,23 points à 1.270,24 points (+1,70%).
"Les investisseurs se lancent à l'achat grâce à la baisse des prix du pétrole et de bonnes nouvelles macroéconomiques en attendant la Fed", expliquaient les analystes du site d'informations financières Briefing.com.
Le baril de pétrole est tombé à 118 dollars mardi, soit environ 30 dollars de moins que son record absolu (147,27 dollars) atteint le 11 juillet à New York.
Ce reflux apaisait les inquiétudes des investisseurs sur la détérioration de la consommation, qui compte pour plus de deux-tiers de l'activité économique aux Etats-Unis. Les investisseurs redoutent notamment que le pétrole cher, qui grève le porte-monnaie des ménages, entraîne une limitation des dépenses des consommateurs et par conséquent une baisse des bénéfices des entreprises.
Seul indice économique attendu mardi, l'activité dans les services aux Etats-Unis, même si elle s'est contractée, a baissé moins que prévu en juillet.
Les investisseurs restaient tournés vers la banque centrale, qui devrait annoncer vers 18H15 GMT sa décision monétaire.
Analystes et économistes parient sur un statu quo du principal taux directeur de l'institution, actuellement fixé à 2%, en raison du numéro d'équilibriste auquel elle doit se livrer.
La Fed est en effet coincée entre un bond de l'inflation et une croissance anémique en dépit du vaste plan gouvernemental de relance de l'activité économique.
"La Fed va exprimer ses craintes sur l'inflation mais en restera là (...) Elle ne peut rien faire d'autre car la récession guette toujours", résumait Douglas McIntyre de 247wallst.com.
Le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble a quelque peu rassuré les investisseurs sur la santé des entreprises en annonçant un bénéfice trimestriel en nette hausse, compensant l'augmentation du coût des matières premières. Le titre prenait 2,68%.
Les actions du fabricant d'équipements de télécommunications par internet Cisco et du géant des médias NewsCorp, qui doivent également annoncer leurs performances trimestrielles mardi, gagnaient respectivement 0,55% et 1,58%.
Le secteur financier tirait par ailleurs profit des résultats trimestriels meilleurs que prévu de la banque française Société Générale, indiquaient les analystes.
Bank of America s'appréciait de 3,74%, Citigroup de 3,29%, Lehman Brothers de 5,41%, Merrill Lynch de 4,24% et JPMorgan de 1,49%.
Lundi, la première place financière mondiale avait débuté la semaine en baisse, plombée par les valeurs énergétiques, qui avaient souffert du déclin des cours du pétrole: le Dow Jones avait perdu 0,37%, le Nasdaq 1,10% et le S&P 500 0,90%.
Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,987% contre 3,972% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,600% contre 4,589% la veille.