General Motors (- 1,90% à 10,86 dollars) affiche une des plus fortes baisses du Dow Jones après avoir enregistré au deuxième trimestre, la troisième plus forte perte de son histoire : 15,5 milliards de dollars. Pourtant, même si l'on exclut la charge exceptionnelle de 9,1 milliards de dollars qui ont été enregistré dans les comptes, ces derniers ont plongé dans le rouge dans des proportions bien plus importantes qu'attendu par les analystes. Le bout du tunnel semble encore bien loin pour la société qui, il y a une dizaine d'années encore, symbolisait le triomphe de l'économie américaine.
Au deuxième trimestre, General Motors a enregistré une perte nette de 15,5 milliards de dollars, soit 27,33 dollars par action contre un bénéfice net de 891 millions de dollars ou 1,37 dollar par action, un an plus tôt. Cette perte, la troisième plus grosse de son histoire, s'explique par le passage dans les comptes d'une charge de 9,1 milliards de dollars. Celle-ci comprend principalement 3,3 milliards de dollars pour des réductions d'effectifs en Amérique du nord, 2,8 milliards liés à son ancienne filiale d'équipements automobiles, Delphi et 1,1 milliard couvrant des restructuration de capacités de production en Amérique du nord.
Hors éléments exceptionnels, la perte par action s'élève à 11,21 dollars, ce qui est largement supérieur au consensus d'une perte de 2,62 dollars par action. Le chiffre d'affaires a reculé de 18% à 38,2 milliards de dollars.
Alors qu'une note de Merrill Lynch début juillet avait ravivé les craintes des investisseurs d'une faillite de cette icône déchue de l'économie américaine, le groupe a précis qu'il disposait de 21 milliards de dollars de liquidité et 5 milliards de dollars de facilités de crédit.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
Face au déclin des marchés des pays développés, ceux des pays émergents explosent. En Europe de l'Est, le marché affiche des croissances de plus de 17% en Pologne et en Roumanie. En Russie, les autorités tablent sur une progression de 30% sur l'année. Le marché local devrait même, selon les experts, dépasser celui de l'Allemagne d'ici à 2010. Les constructeurs accélèrent également leurs investissements en Chine pour bénéficier d'un marché qui devrait encore croître d'au moins 15% cette année. Dans un contexte difficile, les associations et accords de coopération entre les constructeurs se multiplient. PSA et Mitsubishi vont s'associer en Russie, et créer une société commune de production. Quant à BMW et Mercedes Benz, ils discutent coopération pour optimiser leurs achats de composants.