Les marchés actions européens évoluent en baisse avant la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis à 14h30. Dans le sillage du recul des cours des matières premières et de l'or noir, les valeurs minières et pétrolières pèsent sur la tendance. Le secteur automobile est lui victime de l'avertissement sur résultats de BMW. Dans le secteur du BTP en France, Lafarge a déçu les investisseurs à la différence de Vinci. Vers 12h30, l'indice CAC 40 cède 0,54% à 4368,60 points et le FTSE Eurofirst 80 0,69% à 4272,62 points.
BMW dérape de 6,64% à 22,07 euros, entraînant à la baisse l'ensemble du secteur automobile européen, après avoir émis un avertissement sur ses résultats. Comme ses concurrents, le fabricant de voitures de luxe est victime de la hausse des cours de l'or noir qui pèse sur la demande tandis que la progression des prix des matières premières gonfle ses coûts. BMW a également été victime de la mauvaise santé de l'économie américaine. Fortement implanté outre-Atlantique, sa division de services financiers a d- enregistrer une lourde provision pour risque.
Le bénéfice net de Lafarge est ressorti à 911 millions d'euros au premier semestre, soit une baisse de 2,5% par rapport à la même période l'an dernier ; une déception pour les investisseurs, qui sanctionnent le titre malgré une confirmation des objectifs à moyen terme. Lafarge chute ainsi de 6,40% à 82,11 euros dans la matinée. Le bénéfice net, part du groupe a atteint 934 millions d'euros. Hors éléments exceptionnels, il a progressé de 15% à 773 millions d'euros, contre 673 millions en 2007.
En revanche, Vinci est bien orienté à la suite de la publication d'un chiffre d'affaires semestriel de 15,7 milliards d'euros, en hausse de 15%, +6,1% à structure comparable. «Après un premier trimestre 2008 très dynamique, qui avait bénéficié d'effets de calendrier favorables, l'activité est restée soutenue au deuxième trimestre, avec une progression de 13,2% par rapport à la même période en 2007 incluant une croissance organique de 5%», a expliqué le groupe de concessions et de travaux publics.
Les chiffres macroéconomiques
La contraction de l'activité dans le secteur manufacturier de la zone euro a été plus importante que prévu en juillet. L'indice des directeurs d'achat RBS-Markit dans ce secteur s'est élevé à 47,4, contre une estimation initiale de 47,5 et un score de 49,2 en juin. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur la confirmation de la première estimation.
L'indice Markit/CDAF pour la France est, lui, ressorti à 47,1 en juillet, à comparer avec une première estimation de 47,3 et 49,2 en juin. Le secteur manufacturier français a enregistré une baisse de son activité pour le deuxième mois d'affilée.
Le rendez vous économique le plus important de la séance aura lieu 14h30 avec les chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de juillet (créations d'emplois, taux de chômage).
Toujours outre-Atlantique, l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de juillet et les dépenses de construction pour le mois de juin seront connus à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,5561 face au dollar.