Disney (- 3,79% à 30,47 euros) figure parmi les principales baisses du Dow Jones après avoir publié des résultats trimestriels tout juste supérieurs aux attentes. En outre, quelques heures avant l'annonce d'une croissance américaine inférieure aux anticipations pour le deuxième trimestre, le groupe de divertissement a indiqué avoir noté une certaine faiblesse du marché publicitaire pour son réseau de chaînes du câble spécialisées dans le sport, ESPN et pour son réseau de télévision généraliste, ABC.
Sur le trimestre clos fin juin, Disney a enregistré une hausse de 7% de son bénéfice net à 1,284 milliard de dollars, soit 66 cents par action. Disney a dépassé le consensus Thomson Financial de seulement un cent. Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 9,236 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de 9,14 milliards.
Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a augmenté de 2% à 2,323 milliards de dollars. Si la division Réseaux Médias (activités de télévision) a vu son bénéfice d'exploitation augmenter de 9% à 1,472 milliard de dollars, les activités de studio de cinéma ont affiché une baisse de 49% de leur résultat d'exploitation à 97 millions de dollars. Disney n'a pas disposé pas cette année d'un film qui a rencontré autant de succès que «Pirates des Cara&*#8249;bes : Jusqu'au but du monde».
Lors de la conférence téléphonie avec les analystes, Thomas O. Staggs, directeur financier de Disney a déclaré que le rythme de vente des espaces publicitaires avait quelque peu ralenti au cours des dernières semaines pour les stations de télévision, et dans une moindre mesure pour ESPN et ABC. Cet accès de faiblesse s'est surtout fait ressentir dans les secteurs de l'automobile, de la finance et des produits électroniques grand public. Le PDG du groupe, Robert A. Iger a, lui, préféré souligner que la publicité représentait seulement 20% du chiffre d'affaires de Disney.
(C.J)
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Communication - Medias
Trois changements importants reconfigurent le paysage de l'audiovisuel public. D'abord une suppression de la publicité sur les chaînes publiques, qui sera compensée par des taxes supportées par les chaînes privées (pour 80 millions d'euros) et une taxation du chiffre d'affaires des opérateurs télécoms (finalement à 0,9% contre 0,5% auparavant). De plus, le PDG de France Télévisions sera désormais nommé par le président de la république et non plus par le CSA. Enfin, les chaînes publiques doivent avoir désormais une programmation exigeante, rendue néanmoins difficile par la disparition de la manne publicitaire qui permettait de financer leur contenu. Quant aux chaînes privées, elles vont bénéficier d'un supplément de recettes publicitaires grâce au changement de la réglementation. Selon les agences de media, l'allongement de la durée des écrans de 6 à 9 minutes par heure, le passage à l'heure d'horloge qui permettra de placer plus de publicité aux carrefours stratégiques de l'audience, et la deuxième coupure dans les fictions, devraient permettre à TF1, M6 et Canal+ d'engranger 435 millions d'euros.